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Harmonicraft

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Torche

par HenriDèsMetal le 10 mai 2012

paru le 24 avril 2012 (Volcom)

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Tu es en froid avec Torche, tu aimerais qu’ils parviennent à rallumer la flamme des premières fois ? Qu’ils éclairent à nouveau tes pas dans la pénombre de tes nuits doom ? C’est ton année. Pour faire court, cet album dégage une moindre impression d’imbécilité heureuse que Meanderthal en 2008, et je dis ça parce que je rechigne par principe à utiliser le vilain terme « pop-punk », mais je n’en pense pas moins.

Joie donc, car nous sommes face à un bon album qui, sans revenir à la crasse méchanceté sludge des débuts, évite à peu près les tics lassants entrevus sur Meanderthal (et encore plus sur Songs For Singles), comprendre ces riffs simplistes et ces lignes de chant aux variations harmoniques très pauvres. Tout en poursuivant sa quête de fluidité pop (bon, tout est relatif), Torche renoue avec les nids-de-poule rythmiques (Reverse Inverted), varie les tempi (la déferlante de toms de Sky Trials vs la sénatoriale Roaming) et s’autorise toujours de petits motifs de guitare malins (Snakes Are Charmed, Sky Trials) mais sans jamais oublier le but du jeu : rester HEAVY. On note aussi localement une certaine fraicheur mélodique (Letting Go, Kicking) de bon aloi en ce printemps bien terne, même pour toi, robuste coreux qui te dis insensible à la météo et la pop-music (mais moi, je sais bien que ton cœur saigne car nous sommes faits du même métal rouillé).

Torche reste cependant un groupe de heavy-rock au chanteur limité et n’est pas subitement devenu une chorale pop scandinave. A ce niveau, leurs prestations live peuvent même s’avérer assez problématiques. Isolées, certaines mélodies restent rudimentaires (mongoloïdes ?), mais l’ensemble promet assurément de bons moments, la merde au cul (HA !) et le torse nu dans une fosse surchauffée, à faire l’hélicoptère avec les bras. La lourdeur d’In Pieces (cette batterie !) ou Kiss Me Dudely (+10 points pour le titre) te donnera même l’occasion de bosser la brutalité de ton headbang. Et comme Torche pense vraiment à toi, la lascive Solitary Traveler t’ouvrira elle une fenêtre pour remonter ton froc et aller rechercher des bières. Sympa.

En fait, je vais te dire : quand j’écoute Harmonicraft, j’ai un peu l’impression d’écouter un album enregistré par les Melvins en tongs sur la lune. Torche a rendu crédibles ses ambitions mélodiques
en puisant dans ses fondamentaux de bourrinos du Sud-Est des Etats-Unis (Miami, en l’occurrence), puisqu’apparemment dans ces bleds tout le monde a ça dans le sang : Kylesa, Baroness, Mastodon, tous ces fins riffeurs vous le diront. Donc, une bonne surprise et une excellente bande-son pour la route vers tes festivals d’été préférés, d’autant que le nom du groupe fera toujours rire les copains.



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