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Mutants à manches, portraits de guitaristes

Mutants à manches, portraits de guitaristes

par Lazley le 13 octobre 2009

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Vous avez remarqué ? Dès qu’il s’agit de désigner un guitariste générationnel, une masse à six-cordes effaçant la concurrence d’un seul coup de note, il n’est pas rare de sentir les experts et esthètes de la chose crisser des jointures. Surtout lorsqu’on aborde l’épineuse question, que dis-je, l’oursin king size de la décennie qui s’achève ces mois-ci.

Alors que les mémorialistes des décades précédentes se mettent au garde-à-vous (et les sondages, classements, micro-trottoirs et autres le prouvent un peu plus chaque jour) derrière quelques noms dont l’écho rayé finit par saupoudrer l’œuvre d’un sale arrière-goût de surévaluation, la coutume de nos temps est de lâcher un soupir déçu (très amusant lorsqu’il sort de la bouche de gens n’ayant absolument pas connu les « temps glorieux » regrettés) suivi d’une réflexion du type : Nan, mais aujourd’hui y’a plus de vrais gratteux, mec… Jack White, peut-être…

Là. Vous la sentez, la bonne grosse démission au tout-hype ? La fainéantise intersidérale qui pointe derrière le vernis de l’icône improvisée ?

Risquons un petit aparté : il est fort possible que tu te demandes à ce stade, ô lecteur aguerri (ou pas) aux questions six-cordeuses, ce que ce corniaud de « Lazley » peut bien te vouloir à s’agiter dans tous les sens en prétendant te guider sur la voie menant au « vrai » grand égreneur de sons contemporain. Et puis d’abord, c’est quoi cette manie de houspiller les gens comme ça, de les prendre à parti ? Et c’est quoi ce bazar avec White ? Roh l’autre eh, la cible facile qu’il se prend pour jouer les provocateurs marginaux !

Ce à quoi, n’ayant pas de prédisposition au « dialogue d’égal à égal » ni à « l’horizontalité web 2.0 » (ou à tout autre délire postmoderne qui vise à consciencieusement favoriser le n’importe quoi où tous s’expriment), je répondrai ceci : « Prends patience, ô casse-noix potentiel, je m’en vais de ce pas te convaincre du bien-fondé de mes propos. Et veuilles cesser de m’interrompre, ça fait désordre dans le texte ! »

(Oui, je sais bien que tu n’as probablement pas pensé, encore moins formulé les propos que je te prête. Mais c’est la magie de l’écrit, mon cher : contrairement aux joyeuses sornettes contées de nos jours sur le-lecteur-qui-fait-sa-propre-interprétation-et-auquel-l’auteur-doit-rendre-des-comptes, c’est encore l’auteur du texte qui peut faire ce que bon lui semble du lecteur, qui hélas reste son obligé.)

White, White, White… C’est vrai ça, pourquoi s’acharner sur White ? Réponse simple : parce que je connais bien le sujet. Parce que, comme force bataillons de mon âge, je suis tombé dedans très tôt, et il m’a fallu du temps pour en sortir.

Quand le souvenir de White Blood Cells s’estompait et que barrissaient les plans de l’armée de vous-savez-quoi, c’est peu de dire que se déclencha une gigantesque opération médiatique sans tête véritable ni coordonnateur réel (c’est bien là une différence avec les « rock critics » d’antan, dont le nom faisait immédiatement sauter aux oreilles les punchlines qui allaient avec), mais dont le but était simple : inscrire Jackie dans la lignée des Grands, Page bien entendu, mais un peu Son House aussi, voire Jeff Beck.

Cette grande entreprise apologétique avait bon sur un point : voui, White était bien l’héritier de Page, Beck ou House… Ou plutôt le digne descendant relooké ascète de leurs statues, de ces images d’Epinal qui ont fait vivre une mythologie morte avec le reste il y a belle lurette.

Il est bien sympathique, avec son super matos vintage, sa gratte plastoc désormais introuvable à son prix d’origine, sa trichromie stricte et sa crinière cendrée, Jackie. S’il suffisait d’ajouter un octaver sur des plans blues déjà utilisés un bon million de fois par tous les glandus apprentis guitaristes de la terre pour devenir icône mondiale, ça se saurait non ?

Et justement, ça se sait : c’est même, d’après ce qu’on me dit, le principe du rock, ou de ce que l’on appelle encore comme tel.

Eh ben non. Après le bourrage de mou que trois générations de scribouillards (bibi inclus !) se sont entêtés à ânonner sur « les shredders, ces gratteux sans ââââme » et l’inscription dans les tables de la loi rock de l’excès de technique comme péché mortel, je trouve tordant et ridicule de se palucher sur l’extrême inverse qu’incarne White : tout dans le son, rien dans les doigts.

Et on a beau jeu de défendre, en glorifiant la « prise de risque » de White qui achète des guitares injouables, la beauté du « lutter contre son instrument ». Et l’aisance du jeu, c’est pour les manchots ?

Mais recentrons. Voici dix portraits de guitaristes pour la plupart embourbés dans le zeitgeist rock. Sont-ils des « proscrits », des « maudits », des « oubliés du système »… Who cares ?

Votre serviteur peut en revanche vous assurer une chose, la main sur le cœur : tous sont des personnages, des bêtes, des mutants de la six-cordes horribles et miraculeux. Ceux que l’on ne pourra jamais totalement airguitariser ou concasser au guitar hero…


  • Josh HommeJosh Homme : « déclaptoniser le blues » ?

Voilà. Parce qu’il faut bien un patron, ou quelque chose qui s’en rapproche le plus. Que dire sur le mastard de Palm Desert, qui n’ait pas déjà été raconté, ici ou ailleurs ? Que son Ovation GP est un des derniers objets-cultes du rock, (va racoler ailleurs, l’Airline injouable !) et que ses Maton demi-caisses (si c’est aussie, j’y vais aussi !) prennent le même chemin ? Que le secret du passage de Kyuss aux Queens tient peut-être dans l’apparition du pré-ampli Fender (le sexy pointe son minois pour civiliser le ver des sables stoner) au-dessus de la baffle Ampeg (réservées originellement aux basses) ?

Bon, allez… Il faut bien parler de No One Knows. De cette distorsion compressée et maîtrisée (accordez-vous en Do, un jour, vous m’en direz des nouvelles !) à l’harmonique près, du percussif absolu du doigté, et de ce satané solo qui chante. Et hop ! Le rouquemoute grimpe au sommet, et tape la causette sans problèmes avec Iommi/Page/Slash ou qui vous voulez. A 20 piges, Homme faisait hurler de peur les ingés sons de Metallica qui avaient eu l’imprudence de confier à Kyuss la sono d’un stade Australien. 8,2 sur l’échelle de Richter. A 21, il sortait Space Cadet de sa manche (trouée) et congédiait Hawkwind. A trente, il distribuait dans tous les troquets de la planète le vrai « bréviaire pour une jeunesse guitaristique » à coups de gnons soniques. Deux ans plus tard, Lullabies To Paralyze : psychédélisme perraultien. Etc, etc, etc… Un patron. Un type qui a les épaules, le cerveau, l’estomac et les cojones pour tenir encore dix piges sans faiblir. M’étonnerait que les Vultures me donnent tort…

A écouter d’urgence : Gardenia, Space Cadet, Better Living Through Chemistry, No One Knows, Tangled Up In Plaid

  • Dave NavarroDave Navarro : Narcisse au rack miroir

Causons white trash, tiens… Un gamin de sept ans entend du Hendrix lors d’une virée au skate-park de Santa Monica, et se jette sur une guitare en suivant ; voit sa mère poignardée sous ses yeux par son beau-père à quinze ans, et à dix-neuf rejoint le groupe d’un screamer moaï. La suite ? Ce qui se passe quand l’aristocratie païenne d’un Jimmy Page croise le monstre glam-métal américain et un zeste de new-wave : le raffinement dans la testostérone, la sueur dans la pose, et des pépites de licks. Dave Navarro, tétons piercés, real-tv en bandoulière, a laissé derrière lui deux leçons d’overdubbing, deux albums siamois. Ritual De Lo Habitual (1990) sent la myrrhe et la semence reptilienne, avec une pointe de chantilly, et tatane sec niveau dextérité. Mention spéciale pour Three Days, qui écrase soigneusement de l’orteil (vernis) The Edge et ses velléités cathédralesques.

Et puis, il y a One Hot Minute. Punaise… On devrait presque brûler un cierge pour Dave et son tutu remisé au placard pour cet exploit herculéen : avoir rendu les Raide Hottes incroyablement écoutables et vraiment hendrixiens. Fuzzs chuchotées, cot-cots torpilleuses, groove jouant au ping-pong avec le slap de Flea : One Hot Minute (1995) lave les péchés du quatuor par le prodige du Narcisse du binaire (« Dieu, que mon son est beau »). Le reste suit le mythe : apologie du même, reformations en série, mariage puis divorce avec Carmen Electra (partie, à ce qu’on dit, gougnotter Joan Jett. Aïe pour l’ego de l’aspirant pharaon !)… Routine des starlettes contentées. Mais merde, l’octaver de Shallow Be Thy Game…

A écouter d’urgence : Been Caught Stealing, Three Days, Aeroplane, Coffee Shop, Walkabout

  • Ronald JonesRonald Jones : comment décoincer le shoegazing

MBV, si vous voulez. Les Super Reid Bros., pourquoi pas. Et oui, je sais, je sais, JE SAIS, Thurston Moore/Lee Ranaldo ! Mais, que les gardiens du noise me pardonnent, je donne tous ces noms-là pour le sourire trognon de Ronald Jones, feignant l’innocence comme s’il n’était pas en train de faire du shoegaze une arme pop ultime. Il a fallu Zaireeka et des années de déprime aux Flaming Lips pour faire le deuil du départ de cet afro-philippinoricain champion du monde du bottleneck/larsens sur Jaguar pourrave.

Pas pour amuser la galerie avec un sérieux méché ou du déconstructivisme bâclé, non… Pour des chansons belles à pleurer, pour Turn It On, pour She Don’t Use Jelly et tout Clouds Taste Metallic. Evaporé depuis l’aventure Lips, personne n’a de nouvelles de Ronald. Et, quinze ans après, le legs reste effarant, et, on a beau chercher, unique.

A écouter d’urgence : Turn It On, She Don’t Use Jelly, This Here Giraffe, Lightning Strikes The Postman, Psychiatric Explorations Of The Fetus With Needles

  • Adam JonesAdam Jones : traité de tellurisme

« Le David Gilmour du métal », aimais-je claironner il y a peu à propos du guitariste aux orbites profondes de Tool. L’autre Jones de ce petit comité partage certes quelques tics avec le chérubin aux cheveux dans la bouche du Live At Pompeii : fascination entre autres pour « le solo avec la bonne note au bon moment que si tu la foires tu rétames ta montée en puissance » et les transes rythmiques. Mais l’homme qui a rendu beau un truc aussi casse-gueule qu’un accordage BEDGBE (Si-Mi-Ré sur les trois cordes les plus graves, le reste accordé standard.. Très, très grave !) avec Parabol/Parabola mérite mieux que ce genre de comparaison. Après tout, faire entrer le cerveau en fanfare dans le métal, ça vous pose un guitariste, n’est-ce pas ?

Un excerpt me vient à l’esprit, qui condenserait presque tout ce qui fait Jones. Sur la partie finale d’Aenima (le morceau), il y a cette répétition d’un seul accord, frotté en crescendo, qui débute en fil dentaire et se déforme pour virer tsunami. Tout ça, avec une petite pédale de volume et un rack minuscule… Nucléaire. (P.S : Jones a aussi sorti la Les Paul d’une impasse classic rock mortifère avec sa Silverburst que tous les métalleux lui envient)

A écouter d’urgence : Prison Sex, Aenima, Parabol/Parabola, Vicarious, Jambi

  • PrincePrince : pleins et déliés du groove

Sire, si vos crises identitaires à la noix n’avaient point (en)taché les délices moirés de vos notes, nul doute que vous seriez encore aujourd’hui le maître incontesté des musiques noires et de ce si bel instrument que vous portiez à des pinacles connus de vous seul. Vous avez rendu obsolètes le Voodoo Child, Eddie Hazel, Niles Rodgers, sublimé Stevie Wonder, bluffé Miles Davis, robotisé James Brown puis fait pleurer l’automate, et maintenant ? Tourner à vide en produisant des protégées insipides, placarder des pochettes à base de méduses à facette sur tous les murs de la ville ?

Reprenez-vous, Votre Majesté ! Vous ne pouvez pas laisser à ce faquin de Lenny Kravitz ou à quiconque la magistrature suprême ! Qui peut se targuer, sinon Votre Grandeur, d’avoir fait de Whole Lotta Love une odyssée funk-hard-jazz dont la simple évocation fait frémir le laquais que je suis ? Enfin, sire… Ce n’est vraiment pas digne de vous !

A écouter d’urgence : When Doves Cry, Sign O’ The Times, Kiss, Gold, The Rainbow Children


  • Walter BeckerWalter Becker : anonymat et vicelardises

Il fallait que la perversion soit reconnaissable à l’oreille. Steely Dan avait épuisé Jeff « Skunk » Baxter, parti blueser chez les Doobie Brothers, et multipliait les session men plaquant des solos incroyables (Elliot Randall, Denny Dias, Larry Carlton…). Et puis, vers 1975, Walter Becker devint plus (si c’était possible) que la moitié de SD et son bassiste live. Le gus à l’allure beatnik devint la marque faite guitare du groupe, la Musicmaster à un micro en goguette. Subtilité du plan, notes semées avec la parcimonie des grands… Un poète. Et, comme le disait ce bon vieux Frédéric Dard dit San Antonio (qui en connaît un rayon niveau poètes), « comme tous les poètes, t’es plus vicieux qu’un ouistiti ! »

La patte ronde de Becker, ce clean teinté d’écho, les Black Cow, les Home At Last ou les Cousin Dupree les portent fièrement. Que rêver de mieux que ce tintinnabulage pour appuyer les paroles dégueulasses de Donald Fagen, ses sous-entendus de vieux (même pas) beau enivré à une secrétaire de rédaction quelconque mais suffisamment appétissante pour tenir la nuit ?

A écouter d’urgence : Black Cow, I Got The News, Josie, Babylon Sisters, Cousin Dupree

  • Nuno BettencourtNuno Bettencourt : shreddez utile !

S’il ne fallait en garder qu’un, de ces shredders honnis, de ces sulfateurs de plans snobés, je pencherais sans hésiter pour Nuno et sa Washburn à tête inversée. Ou comment domestiquer la technique au primat du morceau. Et chez les férus de Queen que sont les gonzes d’Extreme, on les chérit les morceaux. Prends ça dans ta gueule, Brian May !

Pour le reste, c’est funk funk funk. Equarri, bastonné, mais funk tout de même.

A écouter d’urgence : Decadence Dance, Get The Funk Out, Warheads, Rest In Peace, Cupid’s Dead

  • Trey SpruanceTrey Spruance : l’iscariote

Dossier n° 23546. Nom : Spruance, Trey. Profession : mage abscons en rupture d’occident. Pedigree : arrangeur en chef chez Mr Bungle, le meilleur groupe des nineties, manitou des Secret Chiefs III et leurs line-ups changeants, guitariste de secours chez Faith No More.

Signes particuliers : sérieuse propension à mélanger death métal, jazz, surf rock suranné, musiques hawaïennes, oud, funk et autres. Faits de gloire : tout Bungle, King For A Day/Fool For A Lifetime. A SURVEILLER DE TRES PRES, CET HOMME A LA DESAGREABLE HABITUDE DE SURVIVRE.

A écouter d’urgence : Mr Nice Guy, The Girls Of Porn, Evidence, Star A.D., None Of Them Knew They Were Robots

  • Adrian BelewAdrian Belew : colgate freak is here to save you !

Imaginez : vous roupillonnez paisiblement en access prime time sur votre sofa vert citron de chez Ikea, la bave naissante devant un zapping MCM – MTV spécial eighties. D’un seul coup, la tuile : Money For Nothing, les Dire Straits, Mark Knopfler et son bandeau fluo, la 3D foireuse. Les salauds, ils vous ont eu en traître. Soudain, alors que vous vous apprêtez à saigner des tympans et des pupilles, un court-circuit colossal survient, et vous propulse les pieds en plein dans le clip qui suit, sur le canap’ d’I Want To Break Free, le pif pile poil en face du postérieur frétillant de Mercury passant l’aspirateur. Là, avouez-le, croyant ou pas, vous priez tout et n’importe quoi pour qu’on vous sorte de là par n’importe quel moyen.

Prières exaucées, pauvre hère ! La sonnette retentit, Freddie se propulse dans un grand écart velu vers la porte, et ouvre. Vous reluquez vers la lourde, et tremblez pour votre petit destin : le gaillard en costard rose fluo qui se tient dans l’embrasure n’a pas l’air très fiable. Il tient dans ses longs doigts une sorte de jaguar-strat-musicmaster ( ???) à motifs Picasso, dont il triture nerveusement le bout rondelé du vibrato. Avant même que le cantador à moustache n’ait pu lancer un « hahahaha, it’s magic ! », l’escogriffe endimanché décoche simultanément un déchirement atonal de son instrument, et un sourire giga-bright de ses mâchoires serrées.

Transpercé par l’ensemble (qui éparpille Mercury et ses comparses sur les murs), une mitraille d’images vous attaque, diaporama des œuvres du guitariste : ombre du Grand Wazoo, artisan du Bowie de Lodger, renfort filiforme des Talking Heads, seul et unique frontman de toute l’histoire barrissante de King Crimson, freelance classieux chez NIN ou Porcupine Tree, obsession pour Eleanor Rigby, descendance de Robert Fripp.
De retour sur le sofa, la cervelle fumante et le faciès hagard. Sur la table basse, un mini parasol de cocktail, rose fluo évidemment. A côté, une carte de visite dédicacée : « Hi dear, nice to meet you ! Hope to see you soon ! – Adrian Belew, colgate freak for rent »

A écouter d’urgence : Born Under Punches (The Heat Goes On), Elephant Talk, Thela Hun Ginjeet, Oh Daddy, Whatever

Brent HindsBonus ! En exclusivité mondiale, nous vous offrons… Brent Hinds & Bill Kelliher, une doublette contemporaine de bretteurs !

Les poils hérissés, tous tatouages dehors, deux bûcherons d’Atlanta ont décidé, un beau jour de 2000, de ne faire qu’un. Sans le savoir, voici que ces messieurs de Mastodon déterrent un vieux rêve de l’électrique : celui du binôme ultime, que tous les groupes dit « à guitares » ont esquissé un jour. Brian Jones/Keith Richards, Wayne Kramer/Fred « Sonic » Smith, Tom Verlaine/Richard Lloyd, et tiens, soyons fou, Munky/Head sont les exemples les plus connus du mythe de l’ultime complémentarité.

Problème : Hinds et Kelliher appliquent la recette à une mixture métal déjà bien débordante d’éruptions rouillées. En gros, ça ne risque pas de faire dans la dentelle : et voguent les cavalcades en tierces, les double-riffs à rallonge et les 8-cordes ! La poigne impressionnante des Colony Of Birchmen, Divinations et autres Crystal Skull forge dans son coin un pied de nez de la branche des sales gosses du bruit aux rois du rock. Désolé les mecs, fallait pas paumer la double-guitare en route !

A écouter d’urgence : Iron Tusk, Aqua Dementia, Crystal Skull, Colony Of Birchmen, The Last Baron



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