Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par Giom le 22 avril 2008
paru en 1970 (Reprise / Warner Bros)
Écouter pour la première fois Neil Young, c’est s’assurer de ne plus s’arrêter avant longtemps. "Essayer, c’est l’adopter !" comme dirait l’autre. Avec After The Gold Rush, publié en 1970, le looner atteint un sommet de sa carrière qu’il ne quittera pas l’année suivante avec la sortie de son plus grand succès Harvest.
Neil Young, c’est d’abord une voix au potentiel émotionnel incroyable. Arrachant des larmes aux plus endurcis, elle est l’atout principal d’un artiste qui la met au service de textes et d’une musique tout aussi hors du commun. Le titre éponyme After The Gold Rush, qui relate une vision merveilleuse et rêvée du chanteur, reste l’une des plus belles ballades pour piano jamais écrites. Un morceau intemporel capable d’émouvoir dès les premières paroles !
Toujours poétiques et jamais superficielles, les paroles de Neil Young questionnent la condition humaine tout au long d’un disque qui présente la vision d’un homme à la fois déçu et pourtant accro à cet or si vite perdu : l’amour. Le premier morceau, Tell Me Why, pose d’emblée les jalons de cette reflexion désenchantée qui marque l’album : "I am lonely but/ You can free me/ All in the way that you smile..."
D’un point de vue structurel, l’album est marqué par une écriture fragmentaire, alternant morceaux longs et courts mais qui à chaque fois emporte l’adhésion (on s’enlève difficilement de la tête la minute 17 de Till The Morning Comes. Chanteurs sous la douche, prenez garde !)
Bref un album sompteux que l’on ne peut que conseiller à tous les amateurs de folk électrique qui se gaveront de la jouissive partie de guitare de Southern Man. En tout cas, le looner canadien et ses chevaux fous n’ont pas fini de nous émouvoir en nous répétant que seul l’amour [1] peut briser le coeur humain ! Demandez à Nick Hornby ce qu’il en pense... [2]
[1] et parfois une musique comme celle-là ( note de la rédaction)
[2] Nick Hornby, High Fidelity, Editions 10/18
Répondre à cet article
Suivre les commentaires : |