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Devotion Materialize

Devotion Materialize

Emiliano Sicilia

par Noesis le 16 janvier 2007

2,5

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« I guess that’s it... That’s the thing... Terrific... » **

Devotion Materialize ? Un objet violent non identifié qui plonge l’auditeur et le critique dans le doute le plus total. Emilano Sicilia ? Un extra-terrestre ultra doué, nouveau génie de la scène metal ? Ou bien la plus grande escroquerie difforme que le genre ait enfanté depuis de nombreuses années ?

Difficile de ne pas comparer l’homme à l’agité Andrew WK, tant dans le côté fourre-tout des compositions que dans l’aspect festif de l’entreprise. Pourtant, rien n’est aussi simple qu’il n’y parait, une véritable maîtrise de multiples courants musicaux transpire sur chaque titre. Splatter On A Bluegrass reste le meilleur exemple de cette intelligence autre. Incontestable fer de lance de l’album. Monstrueux morceau de 8 minutes et 20 secondes, aux multiples tentacules qui ne laisse aucun répit. Le fabuleux animal italien nous assomme à coups de riffs incisifs appariés à un improbable tango et une rocambolesque country. Drôle de façon d’envisager la fusion. Les voix aériennes sont mises en morceaux par les aboiements gutturaux de la bête. Efficace.

Alors mélange absurde ? Savante mixture ? Impossible de trancher. C’est diablement bien mené et donne l’envie d’y retourner. Pour le fun. Car malheureusement, les six autres pistes -toutes également sous acide-, ne sont pas aussi efficaces. On assiste plus à un joli travail de copier coller. 3000 Zombies sort peut être encore son épingle du jeu avec ses refrains FM couplés à du bon vieux rock’n’roll des chaumières. Mais cela ne dépasse que rarement l’intérêt poli. On s’amuse à reconnaître les genres pastichés, on rit de bon cœur face à ces insolents enchaînements. Sept titres façon Playstation donc, pour se marrer entre potes. Mais en aucun cas, une œuvre majeure. Davantage le travail d’un illuminé. Toutefois, ne boudons surtout pas le plaisir de la première écoute. Et malgré les réserves, on y revient facilement, toujours aussi fasciné devant cette drôle de mixture trippante. Emiliano n’aurait-il pas mis au monde le premier stupéfiant intra auriculaire ?



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Tracklisting :
 
1- Cyber Room (6’11")
2- Splatter On A Bluegrass (8’21")
3- Neurosaloon (4’50")
4- The New Reality Suite (10’50")
5- The Green Mirror (7’26")
6- 3000 Zombies (6’30")
7- Thermodynamic Hypothesis (5’09")
 
Durée totale : 49’20"

** extrait de l’adaptation radiophonique du roman War Of The Worlds de H.G.Wells par Orson Welles.