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mercredi 15 avril 2015
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par Giom, Sylvain Golvet le 10 juillet 2007
Les Help She Can’t Swim font tranquillement leur trou dans un monde rock plutôt actuellement dominé par les Ricains. Avec son nom original et deux disques de rock acéré, ce groupe britannique donc, semble avoir pris le chemin du succès sans par chance oublier de monter une marche. Les choses vont donc tranquillement mais sûrement pour eux, et comme d’autres le disent si bien, qui va piano va sano.
De passage en France, le groupe s’installait en ce début de vacances scolaires à la Maroquinerie, salle toujours sympathique et chaleureuse du XXe arrondissement parisien, en première partie des DJs d’Hextatic pour une soirée dont le lieu a le secret. Arrivés sur place à 23 h 59 précises, nous ne sommes finalement qu’une grosse quinzaine à pouvoir investir la salle une demie-heure après pour voir Help She Can’t Swim en plein sound check. Le groupe légèrement maussade semble assurer ses balances d’un air somme toute défait. Sûrement la fatigue. On remarque tout de suite le chanteur/leader Tom Denney avec son look 100 % british (chemise à carreaux trop large, mèche qui va bien dans les yeux...)
15 personnes, ça ne fait pas lourd pour accueillir la prestation du groupe. La salle paraît vide comme jamais. Mon collègue photographe voit en ce qui le concerne l’avantage rapidement, il pourra naviguer librement dans l’espace pour ajuster ses clichés, un luxe ! Nous ne sommes guère plus nombreux au moment de l’entrée définitive sur scène du quatuor. Pas grave, Denney nous invite à nous rapprocher et lance le set rageusement avec Box Of Delights, issu du dernier opus. Tout de suite, on remarque quelques fans ultra sur notre gauche, dansant comme des beaux diables à chaque relance d’accords du guitariste. Certains ne regretteront pas leur soirée, ils ont mouillé leur t-shirt du groupe.
Soyons clair, le combo va nous livrer une performance honnête, ayant le mérite de donner son maximum devant un public pourtant réduit à la portion congrue. Cependant, il sera difficile de distinguer une véritable touche de génie dans les compositions d’Help She Can’t Swim. Tout s’enchaîne, s’emboîte correctement mais rien ne décolle vraiment, un peu à l’image de leur dernier disque, The Death Of Night Life. Bizarrement, certains titres font mouche dans leur version live, comme le très bon Never The Right Time For Us, proposé en début de set, compo beaucoup plus subtile que la moyenne de celles offertes ce soir-là, toute en lignes de guitare alléchantes délivrées par Demey. Espoir d’une maturité artistique à venir ? Espérons-le car Help She Can’t Swim ne manque pas d’atouts, notamment sa chanteuse et claviériste Leesey Frances dont la voix sait soutenir celle de son leader avec conviction. Seulement, pour l’instant, Help She Can’t Swim fait office d’un « groupe de plus » qu’on n’aura du mal à distinguer parmi tant d’autres de la scène actuelle.
Douze titres efficaces mais pas transcendants. Un jeu scène un brin rigide mais une image sympathique ressortent de ce concert. Help She Can’t Swim doit convaincre davantage mais a le temps pour lui. Le temps, nous nous ne l’avions pas pour écouter les frasques du duo electro d’Hextatic. Dommage, gageons que nous recroiserons leur route et que mon collège pourra faire des photos... en profitant de l’espace !
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