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mercredi 15 avril 2015
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par one minute in the dream world le 23 février 2010
paru le 22 février 2010 (Havalina Records/Differ-ant)
Doués, éclectiques et cohérents, les anciens Little Rabbits font mieux encore que le superbe Baby Face Nelson was a French Cowboy, sans oublier un opus également magnifique avec Lisa Li-Lund. Ce nouvel album, fort de quinze titres solides, dévoile en outre une écriture plus dure, plus rock, et les nantais conservent ce côté feutré, distingué et déglingué en même temps, qui leur sied à merveille.
L’évolution est donc louable et positive et si elle débute par un Home racé, calme, idéal pour ouvrir le bal, la troupe de Federico Pellegrini propose ensuite un You Sexy Thing alerte. On se situe là à mi-chemin de l’allant dont French Cowboy peut faire preuve, et de son côté soigné, et l’entame est vraiment probante, renforcée par un On My Way vaporeux, sensuel aussi.
Les chouchous de la jolie Lisa n’ont pas leur pareil pour bâtir des morceaux dans la retenue, comme l’excellent Girl. Ce titre en apparence tranquille, séduisant jusque dans son uniformité troublée par des sons avenants, offre d’ailleurs une accélération bienvenue, noisy, dont se dégage l’orientation clairement rock de la formation, fougueuse, qu’on retrouvera sur plusieurs autres chansons. Sur Saw Your Sister (Prelude), c’est même une trame quasi shoegaze qu’offrent les French Cowboy, avant d’enchainer sur un Saw Your Sister gentiment acidulé, le très garage In The City, court et efficace, prenant le relais avec brio. Un Super Model enjolivé par une voix féminine exhale lui un rock mordant, aux guitares acérées, et passé un morceau à la mélancolie enthousiasmante (See Trees Talk To Trees), Will You Be Mine ? et son tempo élevé, avec, encore, des voix féminines bienvenues appuie également sur la pédale rock, avec succès bien évidemment.
Enfin Dreaming et ses guitares aigres-douces met fin à l’album dans l’élégance, ce qui ne doit pas nous faire oublier la palanquée de morceaux audibles avant celui-ci, dont It’s A Question Of Time et ses "ououhh" addictifs, joliment pop-rock, armé de motifs sonores dont les Cow-Boys français ont le secret, et d’accélérations décisives, ou You’re Not Alone et son intro rêveuse, presque trip-hop, brumeuse et bien pensée. Intro que relaie une envolée plus puissante, laquelle laisse ensuite place à une plage céleste...avec une voix rappée. Le mélange prend merveilleusement et résume à lui seul le savoir-faire du groupe, qui éclabousse de sa classe la production actuelle et livre là un opus qui, je l’espère, fera parler d’eux et rendra justice, sur la plan de la reconnaissance, à leur immense talent.
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