Incontournables
Kid A

Kid A

Radiohead

par Giom le 22 mai 2005

paru le 4 octobre 2000 (Parlophone/EMI)

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On ne pouvait rêver meilleur album pour commencer ce nouveau millénaire. Sorti en octobre 2000 (le 4 et non le 2 comme prévu pour cause d’erreur de pressage de la part d’EMI avec un live de Pearl Jam), Kid A est bien l’album de la révolution sonore. Après avoir définitivement conquis le monde rock avec l’incontournable OK Computer, Radiohead prenait tout le monde au tournant avec un album expérimental mêlant electro, free jazz et nappes d’ondes Martenot.

En 10 morceaux, Thom Yorke et ses compères se réinventaient totalement, sachant trouver l’inspiration dans divers courants musicaux tout en produisant un disque d’une cohérence époustouflante. La voix de Yorke, quittant une partie de son potentiel émotionnel unique exploité sur OK Computer, vient s’ajouter à la construction instrumentale pour la rendre à la fois plus complexe et plus originale (comme sur l’impressionnante envolée free jazz de The National Anthem). On peut même parler de « frénésie jubilatoire » à propos du morceau Idiotheque ou le chanteur se lance dans une course désespérée avec les boucles mises en place par Jonny Greenwood, à la base guitariste mais qui sur cet album fait office de véritable bidouilleur sonore.

En plus d’innovations, on retrouve sur ce disque les éléments intrinsèques à l’art des oxfordiens comme cette facilité à toucher par des ballades crépusculaires (How To Disappear Completely) ou ce sens du titre rock efficace avec toutes les guitares dehors (Optimistic, au message socioéconomique évident : « Big fish eats the little ones »).

Bref, pour paraphraser le groupe, on peut sans problème affirmer que tout, sur cet album, est à sa bonne place et s’il fallait ajouter un ultime argument pour convaincre le lecteur réticent (quoi, il y en a ?), je ne pourrais que lui conseiller l’écoute de Morning Bell, morceau qui, à mon sens, résume parfaitement l’essence de l’esthétique radioheadienne : rythmique syncopée, Fender Rodhes entêtant, bidouillages guitaristiques, voix touchée par la grâce, texte torturé, envolée lyrique qui provoque une déconnexion spatio-temporelle immédiate...le bonheur en 4 minutes et 28 secondes !



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Tracklisting :
 
1- Everything In Its Right Place (4’11")
2- Kid A (4’44")
3- The National Anthem (5’51")
4- How To Disappear Completely (5’54")
5- Treefingers (3’42")
6- Optimistic (5’15")
7- In Limbo (3’30")
8- Idioteque (5’09")
9- Morning Bell (4’28")
10-Motion Picture Sountrack (6’58")
 
Durée totale : 49’59"