Sur nos étagères
Martha Wainwright

Martha Wainwright

Martha Wainwright

par Kris le 29 mai 2006

4

paru en août 2005 (Zoe)

Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer l'article Envoyer l'article par mail

Belle famille que la famille Wainwright. Mère et frère artistes de renom, la petite dernière se sera fait longtemps attendre avant de sortir son premier album éponyme Martha Wainwright. Bercée depuis sa plus tendre enfance dans le monde de la musique, Martha saura au moins un peu de qui elle tient. Père et mère, Loudon Wainwright III et Kate McGarrigle, chanteurs de folk auront inculqué à la petite Martha et son frère Rufus le goût de la musique. Et on peut dire que cela aura pleinement porté ces fruits. Si aujourd’hui Rufus Wainwright connaît une carrière musicale déjà bien accomplie, Martha sort (enfin) son album après deux ans de préparation.

Impressionnante de maîtrise, Martha Wainwright nous démontre tout son talent de composition, et nous étale toute sa panoplie d’artiste folk. Toujours honnête dans sa démarche musicale tout au long de l’album, elle marie à merveille les alternances entre l’émotion et la colère, la tendresse et la confession, la compassion et l’intégrité. Treize chansons durant lesquelles Martha nous conte ses histoires, son histoire, au détour de ballades acoustiques, plus belles les unes que les autres, lesquelles nous plongent dans son monde mâtiné d’émotions, cloîtrés dans une intimité palpable et enivrante.

Ce qui est frappant, c’est sa voix. Percutante, belle et sincère, on la placerait comme un mélange de Nina Persson des Cardigans et Shivaree, elle chante et fait passer ses sentiments à merveille. Cependant, ce qui fait la beauté manifeste de ce disque n’est pas la simple beauté des chansons composées par Martha Wainwright, ce qui touche, c’est la véritable sensation qu’elle aura mis sa vie dans l’écriture de ses chansons, dans la réalisation de ce disque. Chaque chanson sent la sincérité et chaque variation, chaque parole prononcée par la voix plantureuse de Martha Wainwright nous laisse entrevoir un moment de vie, une parenthèse de vécu. Et ce que l’on peut y voir n’est pas toujours beau et doré. On ressent cette blessure, on palpe cette plaie ouverte qui nous fait vibrer et nous touche profondément.

La plus belle chanson de l’album Bloody Mother Fucking Asshole résume parfaitement tout cet état d’esprit. Dédié à son père avec lequel il semble manifestement subsister quelques différents, cette chanson, terrible, représente cette sempiternelle haine et incompréhension face à une vie dans laquelle elle semble perdue. Une guitare et une voix d’ange, ce sont tout ce qui semblerait suffire à Martha cependant pour retrouver son chemin...



Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n'apparaîtra qu'après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom



Tracklisting :
 
1. Far Away (2’54")
2. G.P.T. (2’44")
3. Factory (3’32")
4. These Flowers (4’11")
5. Ball & Chain (3’18")
6. Don’t Forget (4’11")
7. This Life (6’01")
8. When The Day Is Short (3’46")
9. Bloody Mother Fucking Asshole (3’14")
10. TV Show (4’09")
11. The Maker (4’08")
12. Who Was I Kidding ? (4’10")
13. Whither Must I Wander (2’47")
 
Durée totale : 47’56"