Concerts
Mig

Paris (Nouveau Casino)

Mig

Le 1er février 2006

par Giom le 28 février 2006

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De mémoire de B-Sider je n’avais rarement vu le Nouveau Casino aussi rempli. Plusieurs personnes ont même attendu quelques dizaines de minutes dehors avant d’être sûres de pouvoir entrer dans la salle.

C’est Mig qui investit ce soir la salle aux lustres et ce pour la deuxième fois consécutive. Le jeune groupe de Grenoble sort bientôt un deuxième LP et entendait bien le défendre sur scène à l’occasion de leur passage parisien. Une chose est sûre, il se sont fait attendre puisqu’aucune première partie n’était programmée (encore une occasion de boire pour les plus assoiffés, il faut dire que dans cette salle, le bar est toujours très proche) et c’est seulement aux alentours de 21 heures que le trio (quatuor en live) débarque sur scène.

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© Brrr

Mais finalement, Mig saura remercier le public d’avoir su l’attendre. La chanteuse charismatique, Djazia de son prénom, sachant conquérir la foule et faisant faire des prouesses à sa voix magnifique. Je ne connaissais pas Mig et un concert est sûrement le meilleur moyen pour que le côté original de la formation vous saute aux yeux. En effet, la musique de Mig peut s’inscrire dans la mouvance trip-hop, tendance école de Bristol, mais le groupe se démarque en introduisant des sonorités arabisantes dans les compositions et le fait que la chanteuse puisse chanter en arabe rend ce mélange des cultures tout à fait intéressant et réjouissant. Le groupe enchaîne alors chansons en arabe, français ou anglais (réveillant alors à cette occasion le fantôme de Portishead, malheureusement toujours aussi fantôme). La musique du groupe se fait parfois étonnamment bondissante ce qui est surprenant pour un groupe de ce style. Du coup, on en vient presque à regretter les morceaux plus « classiques » d’un point de vue du trip-hop et on préfère ceux plus colorés qui donnent l’occasion à la chanteuse d’exécuter quelques danses entraînantes. Celles-ci auront pour conséquence de provoquer les réactions du public masculin (« Trop fort, Djazia ! » gueuleront certains, j’ai même entendu un très régressif « Merci maman » qui venait d’une voix tout à fait pubère. Mettons ça sur le compte de l’alcool.)

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© Brrr

Avant de quitter la scène, et alors que le bassiste et le batteur se retirent, la chanteuse annonce un morceau « dédié à Alger, la ville qui vous habite même quand vous n’y habitez plus ». S’en suit un morceau lancinant et hypnotique, portée par une très belle voix uniquement soutenue par une guitare acoustique. Séquence émotion ! Le groupe donnera ensuite deux rappels convaincants, on notera au passage le dernier titre très réussi avec quelques parties electro de toutes beautés, et saluera définitivement le public à la manière d’acteurs de théâtre. Les gens quitteront alors la salle, visiblement conquis et sûrement prêts à faire l’investissement de l’album prévu pour la fin du mois. En effet, il semble difficile de faire à Mig la critique classique qu’on peut souvent faire à un groupe de trip-hop en live qui consiste à dire qu’on serait rester à la maison sur son canapé (quand on en a un) à écouter le disque que le résultat aurait été similaire. Au contraire, Mig peut être considéré comme un vrai groupe de scène et l’a prouvé ce soir.



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