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par Brice Tollemer le 15 février 2011
Pearl Jam fête ses vingt ans d’existence. Pour célébrer ça, faisons un retour sur quelques shows mémorables du groupe. En 1996, Fun Radio passait des concerts de rock. Et du Pearl Jam. Ahh memories...
Ville : Berlin, Allemagne
Salle : Deutschlandhalle
Première partie : The Fastbacks
Spectateurs : 10 000
Setlist : Long Road, Last Exit, Animal, Hail Hail, Go, Red Mosquito, In My Tree, Corduroy, Better Man, Lukin, Mankind, Hunger Strike, Even Flow, Daughter, Jeremy, Sometimes, Rearviewmirror, Immortality, Alive, Blood ; Who You Are, State of Love and Trust, Not for You, Present Tense, Leaving Here, Yellow Ledbetter
Le concert en streaming
« Dieu les bénisse d’avoir essayé de tourner sans Ticketmaster, mais les gens s’en foutaient ; ils voulaient juste les voir jouer. Ce fut la première fois qu’ils sentirent une rupture avec les fans et ils n’étaient pas habitués à cela ». Brett Eliason souligne à juste titre l’inanité de cette lutte : Pearl Jam a failli tout perdre dans cette bataille contre le géant de la billetterie américaine. Son public, sa santé mentale. Le groupe s’accorde alors une trêve, qui sera salvatrice. « Avec No Code, en 1996, les choses devinrent un peu plus tranquilles ; ce fut vraiment un disque de transition. Jack [Irons] venait juste de rejoindre le groupe, c’était un professionnel de l’enregistrement studio, un « session-drumming assassin » et entraînait tout le monde vers le haut » indique Brendan O’Brien. Celui qui avait transmis les démos à Eddie Vedder en 1990 devient ainsi l’élément stabilisateur du groupe, qui connaît ainsi son troisième batteur en six ans.
No Code, sorti au mois d’août 1996, constitue donc une étape fondamentale : lors de la tournée qui suit (la dernière hors-Ticketmaster), Vedder déclare que l’attitude du groupe sera plus calme en concerts ; au Late Show With David Letterman, il porte même un classieux costume gris lors de l’interprétation de Hail Hail. L’esprit est à la quiétude et à la discrétion. Les interviews promotionnelles se comptent sur les doigts d’une seule main et les clips sont toujours inexistants. « Au début de son histoire, se souvient Jeff Ament, Pearl Jam a mis le doigt dans une sorte d’engrenage, de tornade. Les évènements, les opportunités, les gens se sont bousculés atour de nous ; dans une certaine mesure, nous nous sommes laissés prendre par cette tornade, sans le moindre recul. Tous ces piaillements autour de nous, tout ce ... bruit, c’était parfois difficile à comprendre ».
A la fin du mois d’octobre 1996, le groupe revient jouer pour la première fois en Europe depuis trois ans. Et fait escale à Berlin le 3 novembre. Un concert qui est par ailleurs retransmis par plusieurs stations de radio à travers le monde. En France, c’est Fun Radio qui diffuse le show allemand et c’est en écrivant ce genre de phrases que l’on se rend compte qu’on est définitivement trop vieux.
C’est la récente Long Road qui ouvre le set, sortie l’année précédente sur l’EP Merkin Ball. Pearl Jam étrenne par la suite les nouvelles compositions issues de No Code : Hail Hail, Red Mosquito, In My Tree, Lukin et Mankind, chantée par Stone Gossard lui-même. Une courte version d’Hunger Strike est jouée, à la plus grande surprise du public. "This next song is called I’ll be glad when you’re dead and gone, you bastard you, or ‘this blood’s for you" prononce Eddie Vedder avant une version étoffée de Blood, contenant des disgressions bowiesque (Fame) et mudhonesque (Suck You Dry). Les Fastbacks (l’une des plus anciennes formations de Seattle) qui assuraient la première partie rejoignent Pearl Jam sur scène pour Leaving Here. A la fin du concert, Vedder anime une émission de radio, (intitulée Checkpoint Charlie) en discutant avec des auditeurs et en passant des morceaux des Ramones, de Lou Reed ou bien encore de Sebadoh.
(Thanks to FiveHorizons & PearlJamBootlegs)
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