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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx, Aurélien Noyer, Emmanuel Chirache, Sylvain Golvet le 25 septembre 2007
Choke – The Cardigans (First Band On The Moon, 1996)
Rien de telle qu’une pop insouciante pour un petit tour en train. Le casque vissé sur les oreilles, parfait isolant du monde qui défile. Une lourde basse et une flûte légère distinguent ce morceau du reste de l’album… En attendant un autre décor et une autre chanson. Encore et encore…
And They All Look Broken Hearted – Four Tet (Rounds, 2003)
Un de ces morceaux qui s’insinue dans votre cerveau et qui en ressort quelques jours/semaines plus tard pour mieux vous polluer l’esprit. Entêtant, hypnotique, le seul moyen de se libérer d’une emprise aussi douce que persistante est d’écouter le titre pour enfin l’exorciser. C’est tellement bon !
Devastation - The Besnard Lakes (The Besnard Lakes Are The Dark Horse, 2007)
Premier titre d’un album qui mérite le détour. Jeune groupe canadien, les Besnard Lakes nous signe Devastation, titre oscillant entre les nuances de Godspeed You ! Black Emperor et la franchise des guitares et des percussions. Un nouveau groupe à surveiller et à découvrir avec ce titre représentant un album riche et coloré.
Make Your Own Kind Of Music - Cass Elliott (Bubble Gum, Lemonade & Something for Mama, 1969)
Voilà ce qu’on appelle une chanson hippie : "fais ta propre musique" ! Il n’empêche, au-delà de l’invocation libertaire on peut y voir une magnifique définition du rock, avec en guise de citation une section de cordes ahurissante et des harmonies vocales aussi énormes que Mama Cass. L’ancienne chanteuse des Mamas And Papas emporte tout sur son passage dans cette chanson, remise au goût du jour par la série Lost.
Velvet Green - Jethro Tull (Songs From The Wood, 1977)
Zappa au pays des flûtiaus et de la musique médiévale. C’est un peu à cela que ressemble ce morceau, constitué d’une première partie complexe et saccadée, puis d’une seconde plus veloutée, où la guitare acoustique et la voix chaude de Ian Anderson font merveille. Au milieu de tout cela, un bridge qui voient les instruments, flûtes, synthés, guitares, s’égayer dans la nature pour notre grand plaisir.
Leave My Kitten Alone - The Detroit Cobras (Tied & True, 2007)
Ce titre déjà chanté par Little Willie John et les Beatles prend un caractère disons…particulier quand il est chanté par une femme. On ne cherchera donc pas des noises à Rachel Nagy, l’énergique chanteuse de cet excellent groupe spécialisé dans les reprises.
Sweet Jane - Cowboy Junkies (Trinity Session, 1988)
Dans une ancienne église, une voix grave mais très douce scande calmement l’ode de velours à Jane la Douce. Indolence toxique ou calme serein ? Le nom du groupe résume parfaitement les questions qui se posent à l’écoute de ce morceau.
The Last Seven Minutes - Magma (Attahk, 1977)
Pour ces sept dernières minutes avant la fin du monde, Magma se fait plus binaire qu’à l’accoutumé (mon dieu cette grosse caisse !). Mais plutôt que de lorgner vers le rock, Christian Vander fait pencher sa musique vers un funk blanc frénétique prêt à exploser. Une sorte de James Brown speedé chantant en kobaien en fait.
Rosa, Rosa - Otis Taylor (Truth Is Not Fiction, 2003)
Non, ce n’est pas une récitation latine, mais bien un hommage à Rosa Parks, la femme qui refusa de céder sa place à un Blanc dans le bus en 1955. Caractéristique du style de l’immense Otis Taylor, le morceau représente un retour aux sources du blues originel, acoustique, répétitif, lancinant et envoûtant. Une musique du diable aux résonances angéliques.
American Woman - The Guess Who (American Woman, 1970)
Ils peuvent bien se moquer des femmes américaines, ils sont canadiens. En attendant, ces petits malins ont signé un hit instantané. Et Lenny Kravitz s’en souviendra lorsqu’il en enregistrera une reprise pour accompagner les déhanchements de Heather Graham dans Austin Powers 2.
I See A Darkness - Bonnie ’Prince’ Billy (I See A Darkness, 2002)
Impossible d’écouter cette chanson sans frissonner. La voix de Will Oldham, a.k.a. Bonnie ’Prince’ Billy, est tellement chargée d’émotions que le moindre murmure touche au sublime. Ce n’est pas pour rien si feu Johnny Cash reprendra cette chanson en duo avec ce dernier.
The End of The Radio - Shellac (Excellent Italian Greyhound, 2007)
Steve Albini se voit ici en dernier animateur radio sur terre lançant un ultime message même si personne ne l’entend plus. Et ce n’est pas faute de hurler des "Can you hear me now !!!" sur fond de basse minimaliste et de roulements de batterie de plus en plus rapprochés. Jamais le son "fond de cave" de Shellac n’avait autant collé à son sujet. Mais comme il le dit lui-même : "Is it really broadcasting if there no one else to receive ?"
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