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par Alexx le 7 juin 2006
Quand on me propose une petite virée sur Rennes à l’occasion d’un festival, je ne refuse pas. La petite journée passée à Rennes m’a permis de revoir quelques connaissances. Avec un moral au beau fixe, une interview de la tête d’affiche dans la poche (voir ici) et mon pass enfin en ma possession, j’attends deux amies qui se sont décidées à être bénévoles sur ce petit festival. Entendez par petit que c’est un festival discret parmi les autres monstres bretons. Mais ce n’en est pas moins l’un des plus innovants de par l’organisation. Le tout a été créé il y a 39 ans par une école (INSA) et depuis, ce sont toujours les élèves qui se chargent de ce festival. La particularité est que ce ne sont jamais les mêmes personnes qui gèrent et arrangent les réjouissances, offrant une bonne diversité années après années (Alpha Blondy, La Phaze, Syd Matters, Hollywood Porn Stars, Mass Hysteria, AS Dragon, Tété, Dolly, Prohom, The Herbaliser, Le Peuple De l’Herbe, Ez3kiel, Ska-P, Franck Black & The Catholics, Dionysos, Les Têtes Raides, Blur, Arno...)
Les demoiselles arrivées, nous nous dirigeons donc vers le seul lieu possible : le chapiteau qui abrite la scène et qui peut accueillir près de 4500 personnes. Quelques écrans jouxtent les côtés de cette dernière, permettant à ceux du fond de mieux apprécier les débats musicaux. La soirée commence par un groupe du cru breton : The Craftmen Club. Trio énergique, le chanteur aime à s’enflammer pendant que le bassiste reste calme et concentré sur sa quatre cordes. Les chansons sont vigoureuses et quelque peu monotones. Par moments, un éclair de génie apparaît de-ci de-là, pour mieux surprendre l’auditoire composé majoritairement d’étudiants. Mélange de Blues Explosion et de White Stripes, le groupe confirme (et assume) les affiliations. Le tout est plaisant et mérite l’ovation finale. Ces derniers répondent en jetant leurs instruments par terre et en accumulant larsen après larsen. Seul le bassiste restera de marbre et rangera tranquillement son outil musical...
Pendant que les roadies font leur œuvre, j’en profite pour aller me sustenter et prendre des nouvelles des mes camarades que je n’avais pas vues depuis bien longtemps. C’est aux deux tiers du show de Poppa Chuby que je me rends compte de mon retard sur sa prestation. Quelle tête en l’air !!! J’arrive tout de même à temps pour le final du bluesman qui a bien chauffé la salle et nous prouve qu’il excelle dans l’art de manier une guitare. Malheureusement, mon retard sera trop important et l’homme repart après avoir remercié son public. Plongé dans mes remords, déçu, je me dis que j’ai loupé une sacrée occasion. Néanmoins l’impressionnant bonhomme revient avec son bottleneck en verre décoré pour nous fournir une dernière chanson : une reprise de Jimi Hendrix. Hey Joe ne durera pas loin de huit bonnes minutes avec un léger remaniement en fin de parcours. Surprenant, touchant, on s’imagine alors à Woodstock et on se rend compte qu’on n’est pas né à la bonne époque. Même si le talent de Jimi n’est pas égalé, on ne peut que s’incliner face à ce gros gaillard, ses dix doigts et sa six cordes... Un des moments forts de la soirée !
Cette fois-ci, je ne me ferai pas avoir par mon étourderie ! Je reste sous le chapiteau tout en assistant à l’un des duels de VJ (Video Jockey) de la soirée. Un passe-temps quelques peu original pour occuper la foule plutôt que de regarder les roadies faire leur taf... D’ailleurs ces derniers s’échinent à mettre en place les quelques dix-huit barils métalliques pour les Tambours Du Bronx. Ça va taper dur ! Il faut bien entendu aimer les percus parce que là, on ne peut pas y échapper. Le show commence bien, un des cogneurs est derrière des machines servant à diffuser quelques instruments supplémentaires ainsi qu’une boîte à rythmes !?! Les chansons sont sympas mais l’impression de réentendre toujours la même chose commence à se faire sentir et cela porte préjudice au reste du spectacle. En tout cas, ce groupe nous démontre qu’on s’amuse bien avec deux gourdins et un fus ! De temps en temps, l’un d’entre eux vient sur le devant de la scène, au centre du demi-cercle qu’ils forment, pour pousser la chansonnette façon métal. Le public semble apprécier. Personnellement, je pense que ça n’apporte rien. Ils finissent leur intervention tous torses nus et certains prennent un petit bain de foule. Il faut dire qu’il fait chaud et ils n’ont rien fait pour arranger les choses ! Après avoir jeter tous leurs barils au centre de la scène, Les Tambours Du Bronx se retirent avec un air satisfait et me laissant une légère déception.
De toute façon, je sais que je vais pouvoir me rattraper avec le dernier groupe de la soirée pour qui (je dois bien l’avouer) je me suis tout spécialement déplacé ! Les membres du groupe m’avaient confié plus tôt lors de l’interview (voir ici) qu’ils joueraient quatre de leurs nouveaux morceaux. Et donc ils commencent par Lights, le titre éponyme de leur dernier opus. Morceau composé architecturalement comme Again (je m’en rendrai compte plus tard quand il joueront le dit morceau), Lights possède une longue intro au piano jouée par le duo Darius et Danny (tous les deux aux machines) à laquelle vient s’ajouter les autres instruments. Puis arrive enfin Pollard, le nouveau chanteur trouvé dans les parages de l’Autriche. La voix claire change de celle de son prédécesseur mais s’accorde bien à l’ensemble du groupe. L’univers d’Archive se met en place et les sons cachés dont ils raffolent se font plus discrets que sur les albums. Arrive ensuite Maria Q (chanteuse) pour nous chanter un titre de leur deuxième album (Take My Head). Les morceaux passent puis la foule exulte lorsque les premiers accords d’Again se font entendre. Dave (chanteur), présent depuis le départ de Craig Walker pour les concerts est toujours là et a réussi à s’approprier les différentes chansons.
Comme à son habitude, Darius bat le rythme avec ses bras comme s’il tenait le rôle de chef d’orchestre. Il est très intéressant de voir le duo d’origine créer les sons en direct avec leurs différents claviers couplés à divers appareils de traitement. Mais on lève bien vite les yeux pour mieux profiter de son plaisir ! Les trois autres nouvelles chansons jouées présagent de petits changements comparé à leur dernier album. On verra ça dans quelques jours (ou ici). Reste maintenant à leur dire faussement au revoir. Le rappel ne sera composé que d’une chanson : Numb. Cette dernière sur l’album n’est pas exploitée à sa juste valeur mais sur scène elle est indéniablement faite pour finir ce show de plus de quatre-vingt dix minutes... Il ne me reste plus alors qu’à les attendre pour remettre ça en automne pendant leur tournée. J’en bave déjà !
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