Concerts
The Kooks

Paris (Nouveau Casino)

The Kooks

Le 3 avril 2006

par Béatrice le 11 avril 2006

Le Nouveau Casino est plein à craquer ce lundi soir, alors que le groupe Brooklyn s’apprête à monter sur scène et qu’une peluche en forme de banane (hommage à Andy Warhol et au Velvet Underground, semblerait-il) se promène au dessus du public des premiers rangs. Dans une salle déjà bien enfumée, le premier des trois groupe attendus ce soir démarre donc son set.

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Pendant une demi-heure, le trio parisien de Brooklyn livre son lot de chansons pop-rock efficaces ; le tout n’est pas d’une originalité renversante, mais, si on excepte les poses quelques peu irritantes de la bassiste (qui a la fâcheuse manie de venir se placer en plein milieu de la scène dès qu’elle le peut), passe plus que bien et constitue une entrée en matière tout à fait prometteuse et agréable. Mais la performance des londoniens de The Noisettes éclipsera malheureusement une bonne partie de leurs efforts... En effet, ce second trio va constituer pour une bonne partie de la salle la surprise de la soirée : alors que leur grizzly de batteur martèle ses fûts et que le guitaristes enchaîne les arpèges à une vitesse impressionnante, la chanteuse se déchaîne sauvagement, et ce dès la première minute du set. Dotée d’une voix exceptionnelle qui lui permet de passer d’un ton carressant à un hurlement hystérique, la chanteuse attire l’essentiel de l’attention du public, qui se réveille enfin (la banane, baromètre de l’ambiance, se met d’ailleurs à sautiller de plus en plus). Une excellente surprise donc, d’autant plus qu’il est quand même assez rare d’avoir droit àun groupe de cette trempe en première partie - on serait donc bien inspiré de retenir leur nom...

Les Kooks œuvrent eux, dans un registre bien différent ; loin de l’excentricité affichée du groupe qui les a précéedé, ils délivrent un rock parfois teinté de funk, parfois teinté de folk, et toujours accrocheur et efficace. Ils démarrent, comme sur l’album, avec le paisible Seaside repris en cœur par une partie du public, suivi de l’enragé See The World, et la banane repart de plus belle dans son périple au-dessus des têtes chevelues qui peuplent la salle. Le changement d’ordre par rapport à l’album, et le fait que les chansons de sonorités plus proches soient jouées les unes après les autres, provoquent pendant un temps un léger ennui, mais l’ensemble reprend son envol lorsque le groupe décide d’enchaîner trois de ses meilleurs titres, à savoir Sofa Song, Ooh La et If Only ; le public se déchaîne de plus belle, et trois ou quatre personnes tentent une escalade de la scène avant de plonger dans le public et de surfer sur les bras levés des spectateurs. Dans lensemble le grouppe se montre plus énervé sur scèen qu’en studio, et la facette qui ressort le plus lors de ce concert est plutôt celle des influences funk et groove que de la pop ou du folk. Cependant le set sera relativement court, et, un tout nouveau titre et un brulant You Don’t Love Me plus tard, les quatre gars de Brighton quittent la scène.
Il reviendront certes pour un rappel (expéditif) au cours duquel il joueront deux faces B, avant de définitivement s’en aller, assez abruptement, laissant la lumière de la salle se ralluemer et le public se disperser au son d’une chanson des regrettés 22-20s.



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Setlist :

Seaside
See The World
Matchbox
Eddie’s Gun
She Moves In Her Own Way
Naive
Time Awaits
I Want You Back
Sofa Song
Ooh La
If Only
*Brand New Song*
You Don’t Love Me
---
California