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mercredi 15 avril 2015
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par Brice Tollemer le 10 novembre 2009
Paru le 16 novembre 2009 (Pbox).
C’est déjà le troisième album d’H-Burns. Le songwriter rhône-alpin continue de tracer sa voie, débutée en 2006 avec ses Songs From The Electric Sky et poursuivie l’année dernière avec le remarqué How Strange It Is To Be Anything At All. Oui, H-Burns trace son sillon en explorant les nombreuses facettes de cette musique folk américaine qui lui est chère. Sauf que, cette fois-ci, il se décide à s’aventurer vers d’autres tonalités, vers d’autres sonorités, plus électriques. Un virage indie rock. Un tournant nineties indéniable. Mais qui s’effectue tout naturellement, telle une évolution qui allait de soi. C’est ce qu’on appelle le changement dans la continuité, tout simplement.
A ce titre, « Fires In Empty Buildings » et « Half A Man/Half A Freak » sont sans doute les chansons les plus emblématiques de ces nouveaux horizons. Efficaces, énergiques, électrisantes, elles donnent immédiatement le ton de ce nouveau disque. Une prise de risques ambitieuse qui fonctionne impeccablement. Mais si H-Burns tente et réussit ce pari audacieux, il n’en reste pas moins fidèle à ce qui a fait la force de ses précédentes compositions. « I Can Haunt You » s’inscrit dans cette veine-là, tout comme un « Are You Scared Of The Dawn » si délicieusement interprété. Il faut également souligner que le chanteur/guitariste sait très bien s’entourer. En compagnie de membres de Thousand & Bramier et de Jonathan Morali de Syd Matters, qui distille au gré des onze chansons ses petites touches de piano, d’orgue hammond et de scie musicale, la justesse du chant d’H-Burns fait merveille. Au cours de « Lonely Nights On Queen St. », on est aussi heureux de trouver la présence de Tony Dekker, des Great Lake Swimmers, qui vient poser tout en douceur sa voix d’outre-Atlantique. Le riff accrocheur de « Melting Point », en fin de disque, résume à lui seul toute cette mélancolie électrique qui nous a parcourus tout au long de ces quarante minutes.
Des nuits esseulées à la vacuité languissante d’une chambre d’hôtel, du film incertain de l’existence à l’aurore redoutée du renouveau, We Go Way Back nous emmène ainsi aux frontières insaisissables du paradoxe des sentiments amoureux. Au travers de ses textes, cet album serait d’une certaine manière le pendant musical du célèbre roman des années cinquante de J.D. Salinger, L’Attrape-Cœurs, contant l’histoire d’ Holden Caulfield, un jeune garçon de 17 ans, errant durant deux jours dans l’immensité new-yorkaise…
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