Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par Béatrice le 10 mai 2006
Comme à leur habitude, les New-Yorkais nous gâtent, et leurs passages en France se succèdent à quelques mois d’intervalle seulement, sans pour autant décevoir. Ce soir, c’est le Bataclan qu’ils remplissent, salle qui leur est particulièrement chère, explique le chanteur, qui y a vu les Pixies lors d’un séjour à Paris il y a une quelques années...
La première partie est assurée par les Canadiens de Stars, qui, dans des costumes rappelant vaguement Arcade Fire, délivrent un set enfiévré, quelque peu desservi par un son trop fort et trop souvent saturé - ce qui est le risque à prendre, dès lors qu’on dépasse un certain nombre d’instruments sur scène... Cela ne l’empéchera cependant pas de recueillir un franc succès auprès du public, qui réclame (et obtient) un rappel, fait assez rare pour une première partie.
Puis, le temps d’installer les miroirs ronds qui servent de décoration et permettent au public de profiter d’une vue quasi-aérienne sur la batterie, et les lumières s’éteignent, laissant l’audience impatiente scander le nom du groupe, qui décidément se fait attendre. Une fois n’est pas coutume, ils démarrent en trombe, avec Popular, qui d’ordinaire sert plutôt de clôture... Bon moyen d’évacuer l’éternel tube qui marque encore profondément l’image du groupe, et de commencer sur les chapeaux de roues. On a à peine le temps de reprendre son souffle entre les titres enlevés que le groupe lâche en début de set, qu’on se retrouve propulsé dans la mélancolie profonde de la magnifique Killian’s Red, qui envoûte toujours autant...
Le groupe se montre comme toujours d’une générosité incroyable, enchaîne les chansons avec une grande maîtrise et délivre bien sûr quelques anecdotes - en français, toujours. La première partie de Fruit Fly est traduite en simultané par le bassiste, histoire que tout le monde comprenne bien que cette chanson parle d’un moucheron, puis le chanteur demande à tout le monde de se balancer en rythme sur Inside Of Love, ce qui donne un résultat assez magique (les quelques 2000 spectateurs que comptent le Bataclan en train d’onduler en rythme, ça ressemble à quelque chose). Ils vont jusqu’à nous offrir une reprise de There Is A Light That Never Goes Out des Smiths qu’on n’osait même pas espérer. Lorsqu’ils quittent la scène, après 17 chansons, le public en redemande ; le trio ne se fera pas prier, tout ravi qu’il est de l’enthousiasme suscité (le bassiste lâchera même un "C’est fabuleux" avec un grand sourire). S’ils avaient oublié quelques unes de leurs meilleures chansons, ce sera corrigé lors du rappel, où ils nous offrent le maintenant traditionnel medley Stalemate/Love Will Tear Us Apart et la comptine féline aussi hilarante qu’horripilante Meow Meow Lullaby, avant de se retirer, comblés, alors que la salle résonne encore des dernières notes d’Hyperspace.
Répondre à cet article
Suivre les commentaires : |