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mercredi 15 avril 2015
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par one minute in the dream world le 13 octobre 2009
paru le 15 juin 2009 (FatCat)
A peu près en même temps que The Twilight Sad se révèle We Were Promised Jetpacks, groupe écossais pratiquant un rock vitaminé dont plusieurs beaux échantillons se retrouvent sur ce premier jet inaugural. Et pourtant, c’est entre autres à une formation anglaise, The Wedding Present, que l’on pense en entendant ces guitares qui, peu après l’intro de It’s Thunder And it’s Lightning, dressent un mur du son digne du George Best de Gedge and Co. Si sur ce titre, la rudesse rock n’apparait qu’ après une montée en puissance bien amenée, et alterne sur Ships With Holes Will Sink avec des temps plus pop, elle se montre dominante sur, par exemple, Quiet Little Voices ou Short Bursts. Sur ce titre, la tension est omniprésente et les Ecossais ont le bon goût de ne pas en faire leur seul et unique argument, de se cantonner à une force de frappe dénuée de toute sensibilité ou de toute nuance. Ainsi, on trouve ici des morceaux saccadés (Roll Up Your Sleeves), que le chant tempère à l’issue de leurs envolées rageuses en se modulant, en prenant des intonations moins scandées, et même un Conductor presque intégralement posé et qui, s’il s’avère dispensable, constitue la preuve que We Were Promised Jetpacks, en plus de signer une majorité de bons titres, fait ce qu’il faut pour amener une forme d’éclectisme au sein du format rock à guitares -on pourrait même presque dire power-pop- qui le caractérise. Et sur A Half Built House, c’est une ambiance post-rock, gentiment troublée par un fond sonore noisy et un sample vocal "off", qui s’impose.
Malgré cela, les morceaux n’atteignent pas les sommets, certains ayant du mal à susciter un réel intérêt, et il semblerait que ce soit dans l’option "directe" que la formation affiche ses plus belles promesses, comme sur This Is My House, This Is My Home qui ne décolle que qu’ à partir du moment où les guitares, percutantes, entrent en scène. On se reporte donc sur un morceau comme Moving Clocks Run Slow, à la vivacité pop entrainante, ou sur le long format qu’est Keeping Warm, qui en dépit de sa durée conséquente, offre des climats changeants et bien agencés. Non pas que ce disque soit mauvais, loin s’en faut. Mais les chansons de These Four Walls manquent de ce petit plus, de ce surplus d’identité, d’audace aussi, qui différencie une vraie révélation d’une formation tout juste prometteuse. Le groupe ayant, l’écoute nous le prouve, les qualités pour s’affirmer et rendre à l’avenir une copie parfaite, débarrassée de ces temps faibles, pour se hisser au niveau de la pointure du genre qu’est, par exemple, Idlewild qui, avec Make Another World, a brillamment remis les pendules à l’heure après un Warnings/Promises affichant un peu les mêmes carences que These Four Walls.
Encourageons-les donc en ce sens ; il ne s’agit ici, après tout, que d’un premier essai, dont la teneur autorise l’espoir de productions à venir qui verront W.W.P.J. imposer un style reconnu comme étant le sien et illustré par des morceaux sans failles et, par conséquent, un ensemble solide et sans défauts notables.
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