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Pretty In Black

Pretty In Black

The Raveonettes

par Fino le 18 avril 2006

4,5

sorti le 19 septembre 2005 (Columbia / Sony Music)

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« Quand le rock a la classe absolue » annonce modestement le label. On a rarement vu publicité aussi peu mensongère. The Raveonettes sont de ces quelques groupes à l’écoute desquels on a immédiatement la sensation, sans pouvoir réellement définir exactement en quoi, qu’ils ont tout compris au rock’n’roll. Leur culture musicale transpire par les pores de la moindre note, de la plus petite inflexion de voix.

Depuis son premier EP, Whip It On, sorti en 2002, le couple danois (Sune Rose Wagner et Sharin Foo, guitare et voix chacun) a fait démonstration d’une palette d’influences, de Sonic Youth à The Jesus And Mary Chain, dont il serait vain de tenter de dresser une liste exhaustive. Pour ce troisième disque, les grands amis d’Anton Newcombe (leader mégalomane du Brian Jonestown Massacre) passent la vitesse supérieure, et livrent douze perles sans fioriture apparente mais néanmoins extrêmement travaillées, nacrées de la magnifique production de Richard Gottehrer (Dr Feelgood, Richard Hell & The Voidoids et Blondie entre autres).

Adieu donc rage et larsens qui pouvaient parsemer les deux premières productions ; que place soit faite au romantisme et à la douceur (le simplissime mais ô combien sublime Seductress Of Bums) pour ce Pretty In Black. Une sorte d’aura, d’assurance tranquille se dégage des nombreux chœurs chantés avec soin par le duo (The Heavens, magnifique ouverture, mais aussi Uncertain Times). Une musique qui trotte dans la tête, et que l’on imaginerait parfaitement en bande originale de film, ce à quoi le groupe fait allusion sur les pochettes de leurs trois disques (« Starring Sune Rose Wagner and Sharin Foo »). The Raveonettes sont un couple qui se met en scène dans ses différentes chansons, au gré de l’humeur du morceau.

De temps en temps, les guitares montrent leurs dents dans une efficacité imparable (Sleepwalking, Twilight). Parmi ces accès d’une colère toute contenue, Love In A Trashcan fait office de totem : mélodie accrocheuse, paroles incisives, tandem de guitares formidablement enjoué. Si le talent des Danois ne couvrait un spectre nettement plus large, une telle chanson mériterait à elle seule l’écoute de l’album.



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Tracklisting :
 
1. The Heavens (3’55")
2. Seductress Of Bums (3’49")
3. Love In A Trashcan (2’51")
4. Sleepwalking (3’28")
5. Uncertain Times (3’58")
6. My Boyfriend’s Back (2’39")
7. Here Comes Mary (3’02")
8. Red Tan (3’48")
9. Twilight (3’35")
10. Somewhere In Texas (4’27")
11. You Say You Lie (2’55")
12. Ode To L.A (3’17")
13. If I Was Young (2’46")
 
Durée totale : 44’36"