Le trait d’union entre les Beatles et Coldplay est belge... nous dit la biographie de Novastar. Joost Zweegers serait le « Lennon belge »... Intrigant. Découvrons donc le disque...

Novastar fait bel et bien de la musique pop. Ce qui explique la référence aux Beatles ; de là à le qualifier de « Lennon belge », il y a encore du chemin. En revanche, la référence à Coldplay est on ne peut plus pertinente... À tel point que l’on croirait parfois entendre Chris Martin chanter. Joost Zweegers se dit aussi grand amateur de U2, ce qui se ressent dans certains choix mélodiques. Soyons honnête, la musique est bonne, les mélodies sont recherchées et plutôt fines. Le chanteur a une jolie voix, mais sans grande personnalité : on reconnait parfois les intonations de Chris Martin ou de Bono. L’album est propre et homogène. Les instrumentations plutôt simples servent bien les morceaux. Techniquement et musicalement, l’album est réussi.

Mais il n’a pourtant rien de renversant. Trop lisse. Même si les instrumentations changent et que le rythme varie un peu au gré des titres, l’ambiance ne varie pas beaucoup. Le piano mélancolique et la voix pleureuse sont omniprésents, parfois complétés par quelques arrangements tout aussi déprimants. Chaque titre passe et se ressemble. Pas un petit solo de guitare pour détendre un peu le tout. D’ailleurs, les guitares sont carrément absentes, hormis quelques accords d’accompagnement sur quatre titres. Il manque tout de même un peu trop de folie pour pouvoir se rapprocher d’un « Lennon belge » comme l’entend la biographie, le tout est trop bien produit.

Le deuxième album de Novastar est résolument bien fait, avec des mélodies qui sauront ravir les oreilles des amateurs du genre, mais qui lasseront très vite les autres.