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mercredi 15 avril 2015
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par Vyvy le 21 octobre 2008
Sorti le 15 Septembre 2008 (Universal)
Le 15 septembre, avec un joli battage médiatique, est sorti Divinidylle Tour, l’album live de Vanessa Paradis. Premier live en vingt ans de carrière, cet album permet à la jolie blonde de revenir, avec un droit d’inventaire, sur sa carrière, commencée à 14 ans.
Vanessa Paradis est une sorte d’ovni sur la scène musicale française. Mi-rock mi-chanson, mi-pop mi-autre, elle taille sa route, dans l’ombre des grand(e)s noms ou gueules qui l’ont à un moment donné prise par la main : Gainsbourg évidemment, Kravitz pour l’expérience anglo-saxonne et enfin Matthieu Chédid pour son dernier album studio et sa tournée homonyme. Pour autant, la demoiselle n’est pas qu’une jolie porte-voix de ces hommes-là, et sur les 20 chansons de ce joli album live elle en a écrit ou composées 7.
Vanessa Paradis est blonde, elle partage sa vie avec un certain Johnny, et arpente furieusement nombre de tapis rouges. Soit, mais à écouter son album, on en a rien à battre. Le Johnny en question n’apparaît que comme co-écrivain d’un titre (Saint Germain). C’est l’artiste et non la people qui s’échine sur scène, à Bercy, à Bruxelles ou à Marseille. Et autant le dire de suite, elle s’échine plutôt bien.
Le choix des titres essaie d’apporter un peu d’équilibre à l’édifice. On n’oublie pas les tubes du début, de Joe le Taxi à Be My Baby ou l’excellent Pourtant, mais on laisse une part belle aux dernières créations (Divine Idylle ou encore L’incendie). Les compositions comme les interprétations sont éclectiques, et on entend avec plaisir du Thomas Fersen (Les Piles) comme du Brigitte Fontaine (Irrésistiblement).
Sur scène, on peut profiter des jeux de cordes de Matthieu Chédid, et on peut remarquer encore une fois que Vanessa Paradis sait décidément bien s’entourer (comme guitariste français on peut vraiment faire pire…). Le fan invétéré percevra de plus certaines variations dans ses chansons préférées, live et mise à jour obligent : ainsi le sax dégoulinant de Joe le Taxi laisse-t-il place à un solo de six cordes. On ne va pas crier révolution pour autant. Quant au chant de la demoiselle ? D’aucun diront qu’elle n’articule pas beaucoup. Ce n’est pas faux. Mais on peut lui reconnaître un joli timbre et une voix habile.
Alors, cet album au final ? Eh bien, un sentiment un peu vague prédomine. Oui c’est agréable à écouter, très agréable. C’est même agréable à voir, car l’album en lui-même est un très joli objet noir-doré dans un joli style Art Nouveau. Certains titres sortent du lot, Pourtant, L’Incendie, ou Les Piles, mais ne sortent pas pour autant magnifiés par leurs versions live. Si bien que tout cela ne suffit pas pour faire de cet album autre chose qu’une pièce fort sympathique. Ni passionnant, ni dégoûtant, Vanessa Paradis cru 2008 ne fait certes pas d’anicroches, mais elle n’accroche pas non plus vraiment.
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