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mercredi 15 avril 2015
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par Napst le 2 septembre 2008
paru en 2006 (Rushmore Recordings)
Vannessa And The O’s... ce joli nom ne vous dit sans doute pas grand chose, sauf peut-être si vous écoutez régulièrement Zegut. Un groupe emmmené par une femme, française, et dans lequel joue l’ex-guitariste des Smashing Pumpkins, James Iha... Voilà qui a de quoi intriguer. Commençons par Vanessa Contenay-Quinones. Jeune fille blonde aux origines métissées, elle a touché un peu tous les styles musicaux avant de fonder son groupe. Sa voix chaude et sensuelle a fait craquer un Lou Reed (!) qui l’a invitée à venir chanter un de ses titres.
Puis vient James Iha. Avec les Smashing, il était doué pour faire du bruit avec sa guitare, mais il a composé et chanté des titres parmi les plus doux et délicats du groupe. Il a ensuite mené une étrange carrière, entre un album solo folk intimiste et le groupe metal A Perfect Circle, en passant par des collaborations avec ses potes les très pop Fountains of Wayne. Et le voilà maintenant avec Vanessa et ses O’s... Les autres membres du groupe ne sont pas tout à fait des inconnus puisqu’ils font partie du sympathique groupe pop suédois The Cardigans.
Voilà donc un groupe qui a fière allure. Et quel genre de musique jouent-ils me direz-vous ? De la pop, certes, mais avec une forte coloration rétro 60’s, limite yé-yé, qui fait toute l’originalité du groupe. Dès la première chanson Bagatelle, on est surpris par ces mélodies fraiches et ces paroles naives qui nous transportent dans le passé. La voix agréable de la demoiselle, la guitare claire de James Iha et les arrangements nickels font que le charme opère peu à peu, on se laisse convaincre avec notammment Charlie, Charlie aux paroles un peu niaises mais si émouvantes. Si sur certains titres, Vanessa chante en anglais ou meme passe d’une langue à l’autre, c’est toujours en gardant cet accent « frenchy » que les anglophones trouvent parait-il si sexy. On se laisse emporter, on se surprend à imaginer Vanessa chanter les chansons que Serge gainsbourg n’aurait pas manquer d’écrire pour elle si elle avait vécu à une autre époque... Les mélodies pop sautillantes s’enchainent avec notamment le très bon Till Next Tuesday. Les paroles en français sont parfois très déconcertantes avec des phrases comme :
New York, New York, Sandwich réalité, tutu tututu...
Par moments, un côté plus sombre et psychédélique transparait au milieu de cette pop acidulée, avec des titres comme Stand, et on sent alors plus fortement l’influence de Nico et du Velvet Underground. L’album se conclue par le tout mignon Gorgeous Death.
L’ensemble de l’album laisse une impression de gaieté et de sensualité. On sent au fil de l’album un certain trop plein, presque un écoeurement devant tant de mélodies sucrées. Et pourtant à la fin on a très envie de le reécouter. Seule interrogation : finit-on par s’en lasser après quelques semaines, quelques mois ou au contraire devient-on définitivement accro ? Voici en tout cas un disque idéal pour ceux qui veulent se (re)plonger dans une époque pleine de fraicheur, d’insouciance et de créativité musicale. On souhaite à Vanessa, James et les autres une belle carrière.
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