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Lights

Lights

Archive

par Alexx le 7 juin 2006

4

paru le 22 mai 2006 (Warner)

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Ce qui est sûr avec un groupe comme Archive, c’est qu’on est sûr de ne pas s’ennuyer ! Depuis maintenant plus de dix ans, Darius Keeler et Danny Griffith vivent de leur musique avec une forte notion de survivre. Car tous ceux qui les ont approchés sont repartis bien vite. Cinq albums quasiment autant de formations. Même si les trois derniers voyaient le même chanteur derrière le micro, on ne peut qu’être surpris de la malléabilité de cette formation. Pourtant, à chaque fois, tel le phœnix, le groupe se redressait et partait plus loin dans les affres de la musique.

Et comme les habitudes ont la vie dure, Craig Walker, vers la fin 2004, plante le groupe qui est en début de tournée. Coup dur, le groupe sera prêt à tout laisser tomber. Il trouve alors un remplaçant pour les concerts, Dave Penney qui possède une voix similaire à celles de Walker. C’est lors de cette tournée que le groupe croise la route d’un Américain basé à Vienne en Autriche : Pollard Berrier. Ce dernier aura la chance de faire des essais et d’être bombardé nouveau chanteur du groupe sans pour autant que Dave ne soit remercié. Maria Q, voix féminine restera aussi malgré sa discrétion. Ces derniers faits feront de Lights un album moins torturé, moins sombre qu’avec Craig. La voix plus pop de Pollard apporte un zest de pop dans des compositions très floydiennes.

Arrivent donc des chansons plus courtes qu’à l’accoutumé. On écoute même des morceaux de moins trois minutes qui en concert en scotche plus d’un (Sane) ! Ces derniers arrangements vont même flirter avec des airs intimistes et sereins (Taste Of Blood). D’autres comme System, fait démonstration de la rage que peut avoir le groupe sur scène. Bref, le changement est là, même si certains diront que la différence entre You All Look The Same To Me, Noise et Lights est faible. Dans ce genre de cas, ils n’auront pas bien écouté le dernier né. On croirait même écouter un morceau de Londinium (premier album) avec I Will Fade. Ce type de questionnement sera certainement fait lors de l’écoute du titre éponyme. Basé architecturalement sur Again (attention elle sont loin d’être identiques), c’est la chanson la plus longue que le groupe n’ait jamais joué : plus de dix-huit minutes ! Et on ne les entend pas passer si je puis m’exprimer de la sorte. Néanmoins, la montée en puissance de ce titre est permanente et arrivée aux deux tiers, la chanson change de tonalité pour donner une impression de liberté. L’oppression des compositions passées est comme évaporée.

On aura rarement vu un groupe évoluer de la sorte. Et fait appréciable, aucun album n’est rejeté par le groupe malgré les multiples changements. En concerts on entend aussi bien des chansons de Londinium (même si l’album est quasiment injouable sur scène aujourd’hui) que celle de Take My Head qui avait pourtant déplu à leurs auteurs lors de sa sortie. On ressent dans Lights ce qui fait tout Archive, du début jusqu’à aujourd’hui : un groupe protéiforme que l’on ne savait classer autrement que dans un mélange de trip-hop et de rock. Ce dernier opus n’arrangera pas les choses et se complaira à brouiller encore plus les pistes pour notre plus grand plaisir !



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Tracklisting :
 
1 - Sane (4’26”)
2 - Sit Back Down (6’36”)
3 - Veins (4’01”)
4 - System (4’01”)
5 - Fold (4’37”)
6 - Lights (18’28”)
7 - I Will Fade (3’08”)
8 - Headlights (3’32”)
9 - Programmed (5’45”)
10 - Black (2’52”)
11 - Taste Of Blood (4’35”)
 
Durée totale : 62’01”