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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 13 décembre 2005
paru en 1995 chez Island
Dans la série les enfants du trip-hop, on retrouve un acteur important revenant directement de la Wild Bunch de Bristol qui est ensuite devenu un des électrons libres autour de Massive Attack : Tricky. Ce dernier sort en 1995 son premier album “solo” : Maxinquaye. Disque fédérateur pour certains, base du trip hop et respect des règles musicales de la “Chevauchée Sauvage” pour d’autres, il est sûr qu’Adrian Thaws en a fait bouger plus d’un, y compris tous ces anciens compères.
Resté sur des bases déjà connues pour ce style de musique (à l’époque), Tricky s’accompagne d’une chanteuse pour se permettre une plus grande créativité. De plus, le concerné nous avouera plus tard : « Je n’aime pas ma voix, alors je murmure plus qu’autre chose. » Quant à Martina Topley Bird qui n’a encore que 17 ans à l’époque, elle possède déjà une voix bien maîtrisée. Lorsqu’on écoute son premier album paru seulement 8 ans après Maxinquaye, on se rend compte que cet album l’a beaucoup marquée [1]. Mais ceci est une autre histoire...
Le mauvais garçon du trip hop (pourquoi ?) a composé un album, vous l’aurez compris, très influent dans le monde musical. Les mélodies rôdent et rampent dans la tête, créant un subtil malaise aussi délectable que la sensation d’être entre rêve et réalité ! On découvre alors un univers parallèle à celui des Massive Attack, en plus torturé et plus sombre rappelant par moments Blue Lines.
Mais la donne est changée avec Tricky, il jongle avec les styles avec maestria. Lors des multiples écoutes, l’ennui ne se fait pas sentir : les divers remixes subliment des compositions originales comme pour Brand New You’re Retro basé sur un sample de Michael Jackson (désolé de ne pas vous mettre le titre de la chanson, je ne suis pas un grand fan), lequel nous fait sortir un léger rictus pour cette audace ou Hell Is Around The Corner basé sur le sample du déjà magnifique Glory Box des Portishead ! Tout y est présent : des grosses guitares sur Black Steel, de la soul langoureuse sur Abbaon Fat Track, du hip hop sur Aftermath, etc. L’apogée de l’album se situe sur Strugglin’. Un malaise se fait sentir sur ce titre très urbain. Le bruit de goutte d’eau s’écoulant lentement, un parquet qui craque légèrement sous le pied, un flingue que l’on recharge constamment et la lancinante voix de Martina font de ce titre un moment hypnotique et déroutant !
Tricky a osé faire un album sans concession allant plus loin dans l’éclectisme que ces anciens camarades de rue, même si ces derniers affirment : « Ils [2] font ce que nous faisions il y a cinq ans [...] et encore, ils le font bien ! » Les albums suivants resteront dans une veine plus ou moins sombre mais n’égaleront jamais la magnificence qu’est Maxinquaye ! En écoutant cet album, on comprend beaucoup de choses sur les influences de certains groupes de la fin des 90’s.
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