Penser que le trip-hop est l’adage des British de Bristol serait assez réducteur, même s’ils ont la meilleure école ! [1] Velma nous sort donc son quatrième (déjà !?) sous le label indépendant Monopsone sous l’œil bienveillant de Mark Van Hoen, leur producteur (ayant déjà travaillé avec Scala, Mojave 3 ...) L’ambiance de cet opus est calme et nous prouve que les trois musiciens maîtrisent leur sujet.

Le peu d’instrument utilisé suffit à faire passer le message (guitare, batterie, samples et platine). Par moments, l’album se fait minimaliste et/ou instrumental (Quotidien). Les rythmiques lentes s’imposent d’elles-mêmes, elles font avancer et monter lentement l’ambiance. Atmosphère quelque peu troublée oscillant entre mélancolie, incertitude et oppression ! Les références sont vite reconnues avec des morceaux recouverts d’une aura similaire au Protection de Massive Attack.

Certains titres flirtent avec une pop douce et calme (Sleeping Underwear), et c’est bizarrement quand les instrument se font clairs et sans batterie. Notez qu’ils se sont amusés à reprendre un titre de Mötorhead : Metropolis ! Pari réussit !

La voie réussit à couvrir les différents aspects de La Pointe Farinet, 2949 m. Par moments androgyne, quelque peu murmurée et accompagné de backing vocals (Growing Confusion), Christophe Jacquet possède néanmoins un petit défaut qui n’est perçu que par moment : son accent suisse (de la suisse allemande donc c’est un plus accent allemand) ! Mais cela n’enlève rien aux charmes des chansons (Voices Of The Ether).

C’est donc un album bien pensé et bien réalisé que le label Monopsone nous livre. La Pointe Farinet, 2949 m est une surprise en bien des points que je viens de vous exposer et qui révèle un groupe équilibré. Que de mieux pour une découverte !