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par Our Kid le 7 février 2006
Originaire de Derry, en Irlande du Nord, la carrière des cinq s’annonçait mal, jusqu’au jour où fut publié Teenage Kicks.
John O’Neill (guitariste) : « Quand on a sorti le EP Teenage Kicks en 1978, on ne pensait pas que Teenage Kicks était la meilleure chanson. True Confessions était celle que nous pensions que les gens apprécieraient, on a uniquement appelé le EP de la sorte parce que nous étions adolescents - 17 ans de moyenne d’âge - et que ça semblait approprié. Quand John Peel (nda : célèbre DJ anglais vulgarisateur de la musique populaire à la radio comme à la télévision, animant des célèbres émissions et disposant même d’un studio d’enregistrement. Entre 1965 et 2004, il n’a jamais cessé de promouvoir la musique britannique, quelque mouvement que ce soit) l’a passée deux fois dans son émission, on était choqués.
J’ai trouvé le titre. J’étais un fan de MC5 et ils avaient un morceau appelé Teenage Lust, en plus, on avait l’habitude de reprendre Route 66, donc avec le « kicks » du refrain, j’ai simplement fait la connection. J’étais en fait choqué qu’il n’existait pas déjà de chanson appelée Teenage Kicks parce que c’était un cliché évident.
Pour être honnête, je ne pense toujours pas que la chanson soit bonne, c’est la prestation du groupe sur disque qui lui confère cette qualité spéciale. On avait juste le bon âge au bon moment. C’est la force de la voix et l’urgence des guitares et de la batterie qui semblait capturer l’instant » .
Mickey Bradley (basse) : « On était toujours des fans de John Peel mais je me souviens de la nuit où on a pensé qu’il avait passé notre disque avec éclat. Je me souviens même de la chaise sur laquelle j’étais assis dans la cuisine d’O’Neill (nda : le guitariste du groupe) quand c’est arrivé. C’était simplement génial. Et puis, il l’a passé en boucles ! On a changé notre relation vis-à-vis de la chanson. On a arrêté de la jouer durant notre dernière tournée, on en avait marre de cette chanson et puis, ça ne faisait pas tellement recette sur scène. Son importance ne s’est développée qu’après notre séparation. Ça lui a fourni une deuxième vie.
C’est encore John Peel qui m’a convaincu des qualités de la chanson. Il était invité en 1991 à l’émission Desert Island Discs et il a dit que c’est l’unique disque qu’il emporterait sur une île déserte.
Je me sens obligé toutefois de réfuter l’analyse du morceau faite par Feargal Sharkey (nda : chanteur du groupe) comme quoi ce serait une chanson sur la masturbation (nda : plus précisément à propos de l’éjaculation précoce). Il l’a dit dans un programme télé et nos machoires se sont brisées de rires ! Ça n’a rien à voir, c’est juste le sujet de 1.000 autres chansons d’amour ».
John Peel avait toujours dit qu’il souhaitait que Teenage Kicks soit joué le jour de ses funérailles, ce qui fut effectivement le cas lorsque le célèbre DJ nous quitta en 2004.
De nos jours, The Undertones sont considérés comme les pionniers de la power-pop des années 1990 et ont gagné leur quart d’heure de gloire grâce à ce morceau, en apparence banal, mais qui su parler à des millions de personnes, l’hymne adolescent parfait, seize ans avant le Smells Like Teen Spirit de Nirvana, sans le côté pathos des années 1990.
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