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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 5 septembre 2006
paru en avril 2006 (Ocean Music/Rock Révolution/Socadisc)
Heligoland est un archipel de musiciens germano-australien composant des îles enivrantes dépassant rarement le kilomètre carré. Ces musiciens sont très doux et ne descendent pas en dessous des -5°C en hiver. Ce climat permet à ces derniers de laisser échapper des pollens doux à l’oreille mais malheureusement très soporifique pour les allergiques de musiques aériennes...
Euh pardon, je viens de me rendre compte que mon chat Gotlib est passé par là et en a profité pour s’offrir un hommage en mélangeant mes notes. Pardon, je reprends donc cette rubrique sans trop de bracs.
Heligoland est donc un groupe Australien nous offrant leur deuxième opus. Très éthéré, ce A Street Between Us mérite la classification de pop aérienne. Les guitares et la voix de Karen Vogt y sont pour beaucoup. Le quatuor forme un combo classique : batterie, basse, guitare, chant (et piano de temps en temps). Certes, on connaît les ramifications possibles de ce genre de formation. Et l’une des moins usitées y est ici agréablement exploitées.
La voix est ici au centre de tous les intérêts. Suave, troublante, jamais agressive, ni provocante, Karen porte les chansons légèrement mais avec tellement d’émotion. Porté par un jeu de guitare/basse, le jeu consiste à changer la voix en instrument à part entière. Ce pari consenti, ne fonctionne pas toujours. Il faut être dans l’ambiance pour pouvoir réellement apprécier l’exercice.
À la manière d’un Jeff Buckley, la guitare électrique se fait intense dans son jeu tout en mélangeant la rondeur des notes. Tout en finesse, les cordes sont frôlées transportant les notes sans à-coups à nos précieuses oreilles. On assiste ainsi à un duo voix/guitare sans concurrence. Dans certaines chansons, l’intensité monte au point où la voix disparaît pour laisser des paysages translucides apparaître (How To Travel Underwater).
C’est donc un album tout en finesse qu’Heligoland nous livre ici. Et c’est ici que se pose le revers de la médaille, à être trop aérien, on se perd dans les chansons et on se demande si on n’a pas déjà écouté celle-là. Heureusement, la douceur vocale associée aux compositions tout en intensité permettent de s’évader quelques temps dans des chansons que l’on croyait perdues en ces temps de revival rock en tout genre. Prenez le temps, vous êtes en partance pour un archipel d’îles des plus apaisantes.
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