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par Vyvy le 23 septembre 2008
Sorti le 6 Octobre 2008 (Ctrl Alt Del Records)
La première fois que le joli nom – bien que pas spécialement original – de Brooklyn vint à mes oreilles remonte au 3 avril 2006, quand, on ne sait trop comment, ils s’étaient retrouvés en première partie de la première partie (the NOISEttes) des alors encore peu connus Kooks.
Les deux premiers groupes sus-cités ont poursuivi leur petit bonhomme de chemin, ce qui pour les Kooks a signifié plein de donzelles se pâmant sur leur passage. Et alors ? Alors Brooklyn sortent le 6 octobre prochain leur premier album, Clandestine.
L’album, d’un blanc sobre balafré par un guitareux sautant en l’air (en noir et blanc s’il vous plait) parait un poil classe, un poil trop « fashion » aussi. Mais il ne faut pas trop se fier aux apparences. Donc, essayons d’aller au-delà, et de leur offrir nos petites oreilles, qui après tout aimeraient bien voir ce que ça a donné, toute cette histoire.
Première écoute. Brooklyn, c’est-à-dire Ben Ellis, Jane Lane, Bertrand Lacome et Leo Colson, chantent dans un très bel anglais, les instruments sonnent bien, le rythme bouge un peu. L’album s’écoute facilement, peut-être un peu trop d’ailleurs. Les chansons passent et se ressemblent (presque) toutes, sans que l’on ne perçoive pendant les premières écoutes le changement de piste. Cela s’améliore un peu avec le temps, mais ce sentiment ne s’estompe pas complètement.
La perception de l’album s’améliore aussi peu à peu. Ces meilleurs côtés ne paraissent pas aisément, tant les paroles peuvent être niaises et clichés par moment, d’un « I’ll Be yours and you’ll be mine » répété bien trop de fois, ou un splendide « I don’t want to waste time, ’cause it’s money ».
En leur laissant une petite chance (enfin deux, d’abord, le courage d’écouter l’album en entier, puis ensuite, le courage d’y revenir encore et encore) on se rend compte que Brooklyn n’a pas créé un album si mauvais que ça. Encore une fois, les musiciens font leur boulot, le chanteur a une voix agréable, ce qui fait que l’ensemble est écoutable.
Mais la musique, et a fortiori les douze chansons d’un album, doivent être plus qu’écoutables pour marquer les mémoires, ou bien au moins déchainer quelques passions. Brooklyn est un mélange d’influences par lequel le groupe se fait bouffer. Le début de la deuxième piste, Heart Lies, ressemble à une éructation d’un Brian Molko du dimanche, tandis que le spectre de Babyshambles, agrémenté par une batterie et des chœurs eux très Fratellis se retrouvent de bout en bout de la production.
Alors soit, c’est un peu festif (piste 5, Stay Around), un peu dépressif (From Tomorrow), et ça graille à tous les râteliers. Mais de tout ça rien ne ressort. Cherchez ailleurs le groupe qui pourrait sauver ce mouvement de renouveau rock parisien, car ce n’est pas chez Brooklyn que vous le trouverez.
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