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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 14 novembre 2006
paru le 2 octobre 2006 (Ninja Tunes)
Les jours déclinent, le froid commence à nous pincer ce nez qui coule. Les rhumes apparaissent ici et là ; rien de bien grave en somme, c’est l’automne et les couleurs chatoyantes rayonnent jusqu’à nos yeux toujours émerveillés devant ce spectacle aussi triste et chaud à la fois. On s’imagine déjà assis confortablement en ces jours obscurs à écouter un album ou deux en rêvassant doucement, se laissant porter par les notes, bercés par des voix toutes plus belles les unes que les autres, accompagné de son chat, de son ami(e), d’un livre et/ou d’une boisson chaude. Peu importe, seul ce sentiment de réconfort compte. Ces Jours À Venir sont plus proches qu’on ne le pense.
En posant ce tableau, je ne peux m’empêcher de penser qu’on n’écoute pas les mêmes choses pendant les deux saisons froides. Ce n’est que mon avis, et aussi ce que je constate lors je me mets un album du type de Days To Come de Simon “Bonobo” Green. Une ambiance chaude émane de ce disque. La voix soul de Bajka n’y est certainement pas étrangère. Mais il n’y a pas que ça. La définition la plus reconnue du trip hop est ce mélange des genres (rock, blues jazz, techno, soul, hip hop) pour obtenir « une musique sensuelle et hypnotique ». Et bien je vous le donne en mille ! La galette Days To Come répond non seulement à la définition mais aussi (et ceci n’est que mon avis) au premier paragraphe.
Pour la première fois, Bonobo s’adjoint les services de chanteurs. Ou plus exactement, d’une chanteuse et poète allemande né aux Indes : Bajka ; et d’une valeur montante qui ne pose sa voix que sur If You Stayed Over : Fink. Ces deux combinent leur talent pour renforcer la “soulitude” de la rondelle. Tel un Zero 7, Ce trio s’arrange parfaitement de ce qu’ils ont à leur disposition. C’est-à-dire de leur culture mais aussi de la faculté de Bonobo à tout mélanger en bon DJ qu’il est.
Notons que lorsqu’on sait d’où sort Bajka [1], on remarque tout de suite qu’elle n’a pas fait que chanter, mais aussi influencer le compositeur en apportant quelques instruments “exotiques” (orientaux serait un terme qui conviendrait mieux). Bonobo, lui, s’est occupé d’arranger les choses entre les divers instruments “classiques” tel des cuivres (saxophones et autres trompettes), percussions, lignes de basses, guitares, moogs et claviers. Quant à Fink, son influence pop fait transpirer de blues la chanson à laquelle il participe.
Avec tout ça, on pourrait presque croire que St Germain est passé par là aussi. Mais contrairement à ces derniers, l’électronique ne possède pas le premier rôle. Par ailleurs, sur scène, Bonobo joue de la basse avec des musiciens. C’est donc principalement en tant que compositeur que son troisième opus se complaira à nous apporter sa musique douce et suave.
[1] Elle a beaucoup voyagé en Afghanistan, Népal, Pakistan ...
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