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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 24 octobre 2006
paru en 2006 (autoproduit)
Contrairement à ce que l’écoute peut nous faire croire, Dopamine n’est pas un groupe mais plutôt un projet solitaire. Fait assez intéressant pour être signalé car sur galette, on jurerait entendre une ribambelle de musiciens. En me rendant compte de ceci, j’ai tout de suite pensé que ce n’était un premier essai. Confirmé ! Dopamine l’éponyme est également le deuxième album de ce musicien touche à tout.
Album riche et dense, Dopamine avoue ses influences. Non pas que ce soit pour se justifier, mais aujourd’hui, il est rare d’entendre un artiste ne pas admettre ce qu’il avait sur les oreilles pendant la création d’un album. Pourtant, pas besoin de ce genre de choses avec la qualité d’un tel disque. La volonté de se faire plaisir a suffit et nous permet d’avoir entre les oreilles une pépite musicale qui regorge d’intelligence.
Bien entendu, la perfection n’étant de notre univers [1], il persiste quelques défauts. Le premier vient du fait que ce soit un album enregistré et mixé par les propres moyens de Dopamine. Le son est bon mais une amélioration est à apporter au niveau de la voix qui reste trop en arrière par rapport au reste des instruments. Au niveau des compositions, le fait d’être seuls musiciens bidouilleurs condamne à la boite à rythmes qui restreint les envolées qu’on aurait aimé entendre. Heureusement, le jeu des instruments nous fait vite oublier ce défaut.
Ce qui est intéressant, c’est la façon dont Dopamine joue avec les règles établies par la musique de ces dernières années. On s’attend à une chanson classique rock avec grosse guitare, et on se retrouve avec un violoncelle au milieu. Ou bien la rythmique change pour se faire plus proche de celles de l’abstract hip hop... Cet album est plein de petites choses de ce genre.
Certains s’amusent à faire du collage avec des pochettes, d’autres à faire des parodies de film. Et il y ceux qui font de la musique dans leur coin, qui le font avec intelligence. Dopamine fait partie de ceux là. Qui plus est, on adorerait entendre plus de disques de ce genre de qualité plutôt que la soupe qui nous est servie par Pascal Nègre & Co !
[1] ni d’aucuns autres, à ce que j’ai cru comprendre !
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