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par Brice Tollemer le 31 mars 2009
Paru le 3 mars 2009 (Un Dimanche/Anti-Craft)
Du rock’n’roll bordel de dieu. Du rock comme on pourrait en entendre à Detroit. Du rock qui pourrait également venir du Bayou. Pas de la mauvaise britpop réchauffée. Pas de l’indé prétentieux se matant le nombril. Rien de tout ça. . Du pur classic rock comme on l’aime. Les Raconteurs avec Consolers Of The Lonely avaient probablement offert la meilleure réalisation rock de l’année 2008. Avec leur second album, les Grenoblois ne sont pas loin de proposer, pour le moment, le disque le plus enthousiasmant de cette année 2009.
La comparaison avec le supergroupe de Jack White s’arrête là. A peine dix jours d’enregistrement auront été nécessaires pour ce disque. Il en résulte une fraicheur incendiaire immédiate. Un son instantané. Les riffs de guitares sont explosifs. Les solos sont endiablés. Ah que ça sent bon les seventies. On pense aux Creedence Clearwater Revival bien évidemment, mais également aux Who et à Led Zeppelin. On a aussi dans un coin de la tête les Hives. Mais on ne saurait réduire cet album éponyme à un succédané de tous ces groupes. L’originalité des compositions et la diversité des dix morceaux qui le composent (onze pour la version vinyl) sont là pour souligner que, mine de rien, les Firecrackers viennent de s’installer durablement dans le paysage rock hexagonal.
Wasteman, première chanson et premier single de l’album, est de ces tubes qui vous font chanter et taper du pied. Complètement efficace. Une voix limite grasse et une batterie détonante nous mettent en condition. Mais les Firecrackers ne se contentent pas de dérouler tranquillement par la suite. Still Alive nous surprend avec ses accents motownesques. John Fogerty aurait pu écrire You Can Run But You Cannot Hide. I Must Protect My Soul et Go Right And Shoot Me font (parfaitement) le job. La bluesy Chasing Down, au milieu du disque, permet une respiration toute relative. Les rrriots girls des Decibelles font une rageuse apparition sur le non moins rageur The Dance Is Over. Out Of Gazoline est une excellente reprise d’un morceau de Chameleon’s Day, formation qui officiait dans les années 80, cousins éloignés du Gun Club. Et Give Away de conclure avec sa fin impromptue un album, qui arrive non seulement à revendiquer un héritage assumé tout en s’inscrivant dans un présent destiné à durer.
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