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par Brice Tollemer le 20 septembre 2010
Paru le 21 septembre 2010 (Un Dimanche)
Ah la cigale. Merveilleux insecte qui berce nos chaudes journées d’été. A l’opposé de l’horrible moustique qui nous agresse continuellement durant des nuits infernales qui nous rendent fous, la cigale se rapproche plutôt de son cousin nocturne, le grillon. Elle se pose sur un arbre et elle chante. Voilà sa vie. Enfin la fin de sa vie plus exactement. Car elle passe la majeure partie de son existence enfouie sous terre, à l’état de larve, à attendre patiemment son heure. Oui, elle attend son heure de gloire pour s’extraire de ce sol ténébreux, sortir de sa carapace et briller de mille feux durant deux mois forcément éphémères. Et durant ce court laps de temps, les mâles chantent tant qu’ils peuvent dans l’espoir d’attirer les femelles de leur espèce. Une gloire éphémère, jouer de la musique pour plaire aux femmes, n’est-ce pas l’essence du rock&roll finalement ?
Mais pour provoquer cette cymbalisation symphonique, les cigales ont besoin de chaleur. Comme notamment dans les Cévennes au mois de juillet. C’est là que l’ancien bassiste/chanteur des Firecrackers a enregistré les sept titres de son nouveau projet, Jose & The Wastemen. Sept nouveaux morceaux qui explorent d’autres horizons que sa précédente formation. Pour le moment, ces Seven Cevennes Cicadas (voilà une belle allitération) tendent principalement vers le folk et l’americana, le blues et la country. Cela est vrai pour "Dusty", qui ouvre le bal ou pour "In Side Dreams". Mais on perçoit néanmoins poindre d’autres influences, notamment dans "Montreal", peut-être la chanson la plus ambitieuse de l’album, où une légère touche prog-rock se fait délicatement sentir, preuve que Jose & The Wastemen n’est pas un projet statique et immobile qui se laisserait enfermer dans une catégorie définitive. Le groupe doit d’ailleurs retourner en studio l’hiver prochain pour enregistrer un nouveau disque, dans l’optique de s’aventurer vers de nouvelles contrées musicales. Ils peuvent donc sereinement attendre la venue de la bise, ils ne seront nullement pris au dépourvu.
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