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First Comes First

First Comes First

The Paddingtons

par Fino le 28 février 2006

3,5

paru le 31 octobre 2005 (Poptones / Mercury Records)

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Après s’être échauffés à la vie de rock star en tournant avec les Babyshambles (et l’entraînement a dû être intensif...), The Paddingtons, quintette anglais aux fausses allures de Libertines, ont décidé de passer aux choses sérieuses, avec un premier album pop-rock aux accents punk. Et pourtant, à la rubrique « jeune groupe anglais porté par la hype » aurait pu figurer leur photo avant même la sortie du disque tant leur histoire résume à elle-seule celle de bien d’autres (The Rakes, The Subways, The Editors, The Franz Ferdinand, The Bloc Parties, The Maximo Park, The Art Brut...). À savoir un nom en « the » parce que ça fait quand même mieux, des concerts incendiaires, se faire repérer par Alan McGee et proclamer nouveaux Libertines par le NME, Libertines qui étaient déjà eux-mêmes les nouveaux Beatles...

Mentionnons, avant que ne sonnent les guitares, la réjouissante débilité du titre de ce premier album, First Comes First, qui se passera de traduction. Le groupe ne s’encombre pas de finesses superflues pour attaquer le disque, et balance en guise d’ouverture un Some Old Girl redoutablement efficace. Le spectre des Libertines plane néanmoins bien vite, dès l’introduction de ce First Comes First, mais surtout dès celle de 50 To A £, aux étranges allures de Death On The Stairs notamment. Nos oursons prennent un virage nettement plus pop, et nettement moins brouillon que les délicieuses guitares entremêlées de Carl Barat et Pete Doherty, mais ne boudons pas notre plaisir à l’écoute de cette fraîche et insouciante simplicité. Worse For Wear reste sur ce dynamisme, mais semble perdre cet entrain et ce charme qui portaient les trois premiers titres. La fibre Libertines revient avec Loser (clin d’œil ?), ses cassages de rythmes et sa batterie martelée.

Alors que l’album parait s’essouffler (Panic Attack), les bouffées d’air punk de Tommy’s Disease et de Stop Breathing viennent lui faire le plus grand bien. En effet, après le feu d’artifice des premières chansons, une certaine lassitude pourrait commencer à pointer le bout de son petit nez. Si les chansons prises séparément sont de très bonne facture, l’album, pourtant très court, perd quelque peu de son punch. Au rayon des bémols, 21 fait là aussi très bon effet si on l’écoute isolément, mais ressemble étrangement au Some Old Girl d’ouverture...

Ces clones des Libertines offrent un disque pop-rock très efficace qui aurait mérité que l’on parle plus de ce groupe, mais auquel il manque la monumentale étincelle que pouvait apporter le duo Barat-Doherty. Bon ou mauvais point pour eux, la tentation de se passer en boucle les trois premiers morceaux de l’album se fait irrépressible. Certains ont battu des records de hype pour moins que ça...



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Tracklisting :
 
1. Some Old Girl (3’04")
2. First Comes First (2’55")
3. 50 To A £ (3’03")
4. Worse For Wear (2’32")
5. Loser (2’14")
6. Panic Attack (3’19")
7. Tommy’s Disease (3’32")
8. Stop Breathing (2’18")
9. Alright In The Morning (3’08")
10. 21 (2’24")
11. Sorry (4’06")
 
Durée totale : 33’40"