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mercredi 15 avril 2015
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par Giom le 12 juillet 2006
paru en 2006 (autoproduit)
Malin est une formation récente. Véritablement en groupe depuis 2005, Malin et l’album La Liesse sont nés de l’esprit du jeune Fabien Mallen (26 ans), l’album ayant été conçu et enregistré par lui seul. Ce n’est qu’ensuite que celui-ci s’est entouré d’un guitariste (Pierrick Butty), d’un batteur (Aurélien Dyjak) et d’un bassiste (Nicolas Joyon) pour partir sur la route défendre ses compositions.
La basse justement s’impose d’emblée en début d’album en filigrane d’un son rock frais et accrocheur (À En Croire). Les morceaux de Fabien Mallen sonnent donc juste dans le paysage maintenant luxuriant du rock français. Parfois extrêmement mélodique et euphorisante, la musique sert d’accompagnement agréable à des textes très intéressants où le compositeur sait allier ironie, satire et réflexion comme sur les titres Le Troupeau, Aurais-Je ? ou Patriote. Les thèmes exploités par Mallen dans ses textes tournent autour de la solitude, de la peur de vivre, de la barbarie guerrière, de la masse humaine dévorante et finalement déshumanisante. Tout un programme me direz-vous, mais il n’empêche que Malin s’en sort avec les honneurs et ne tombe pas dans les clichés si faciles à atteindre avec ce type de propos.
Le titre le plus optimiste du lot est peut-être alors celui qui donne son nom à l’album, La Liesse, où le chanteur (dont la voix au passage n’est pas inintéressante, d’une grande variété et expressivité) évoque des lendemains possibles, voire même qui chantent (si, si, c’est encore jouable !) :
« Allez, lève toi, regarde un peu au loinEst-ce que tu aperçois le lendemain ?Allez réveille-toi, oublie ce qui t’oppresse !Est-ce que tu aperçois enfin la liesse ? »
Fabien Mallen y croit donc, sinon il ne se serait pas donné la peine de le mettre sur disque, donnant même la clé de la réussite dans le titre suivant Le Troupeau, qu’il invite à fuir pour mieux résister :
« Je n’ai pas envie de suivre le troupeauJ’ai besoin de changer de peau. »
Parfois bien rock et énervé (Charabia, Patriote) ou plus calme et poignant (le très antimilitariste Aurais-je ? dont le crescendo final est un sommet du disque), Fabien Mallen impose Malin comme un groupe à suivre, qui a vraiment quelque chose à dire et dont on espère qu’il continuera comme ça. Tant mieux, c’est pas tout les jours !
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