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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 7 février 2006
paru le 17 octobre 2005 (Le Village Vert / Wagram)
On ne sait que très peu de choses sur ce groupe parisien écumant les salles de concert depuis maintenant près de dix ans. Ils sont huit à ce jour et ont déjà reçu le "prix de la découverte" au Printemps de Bourges 2002. Ladies First est leur troisième opus et franchement, on se demande bien pourquoi ils sont aussi discrets ! Ne ressemblant à rien de ce qui se fait (surtout) aujourd’hui, ces musiciens tout droit sortis de l’imagination d’un monde encore frais et rêveur offre une prestation assez atypique.
Mais ne croyez pas que Jack The Ripper est un groupe totalement incompris de par sa musique. Il est vrai qu’il faut tendre l’oreille prudemment. Ladies First fait partie de ces albums auxquels plusieurs écoutes sont nécessaires , non pas pour repérer tous les instruments, ni même pour l’apprivoiser. Non, car c’est lui (ou eux) qui vous domptera. De primes abords, c’est un album sympathique avec de bons musiciens. Mais au fur et à mesure des diffusions, une ambiance commence à pointer le bout de son nez. On se rend vite compte que l’album a un fort potentiel (tout comme le groupe) et une personnalité propre.
Sombre, alambiqué, sinueux et même délectable ! C’est ce qui peut vous venir à l’esprit lors des multiples écoutes. Car lorsqu’une chanson commence, on ne sait pas comment elle va se finir. Et le comble, les transitions (ou plutôt glissements) ne se font même pas sentir. Tout se passe dans votre dos et vous avez l’impression d’avoir écouté deux chansons alors que ce n’est pas le cas (Hush, Goin’Down, White Men in Black).
J’évoquais le nombre d’instruments un peu plus haut. Ce groupe est composé de huit personnalités et quasiment d’autant d’instruments. On remarque que ces divers musiciens ne viennent pas encombrer de la présence de leur instrument les compositions et la voix parfois tortueuse, moqueuse, angoissante ou contemplative. On y retrouve trompettes, piano, et autres violons. Quand on y réfléchit bien, un semblant de Calexico peut transpirer de l’album.
Groupes aux allures diverses, Jack The Ripper porte bien son nom, nous transportant dans un ressenti rare et savoureux. Chaque chanson se complait à nous éventrer de par ses orientations multiples, nous perdant au fur et à mesure de l’écoute. Rien n’est en trop, les musiciens sont en équilibre tout comme peut le faire un groupe comme Godspeed You ! Black Emperor. Une maturité rare pour un groupe français chantant en anglais et malheureusement mieux compris Outre-Manche...
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