Concerts
Métal Urbain + Rick Harder + Wrensh

Annecy (Le Brise Glace)

Métal Urbain + Rick Harder + Wrensh

Le 24 février 2007

par Cypher le 27 février 2007

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Y a plein de groupes des années 80 bien connus qui se sont reformés avec le nouveau millénaire, pour le meilleur et bien souvent pour le pire. Métal Urbain, groupe fondateur de la scène punk en France et injustement méconnu par rapport à d’autres, en fait partie mais qu’est-ce-que ça vaut vingt ans après ? J’vais bientôt être fixé, ils passent par Annecy, avec en plus Rick Harder (ska punk anisé) et Wrensh (hardcore), ça s’annonce rock’n’roll ! Arrivés à 21h tout pile à la salle et après la fouille réglementaire, on entre enfin.

Les membres de Rick Harder entament donc leur set devant une salle bien remplie, ils sont bien nombreux sur la scène : deux guitares, basse, batterie, accordéon et section cuivre pour nous jouer du ska punk festif et entraînant à souhait, et le public ne s’y trompe pas. Très vite, tout le monde danse quand le groupe nous rappelle ce qui reste leur but premier : boire et faire la fête ! En plus des musiciens "officiels" du groupe, s’ajoutent des danseurs, déguisés en Sarkozy, Ségolène, en policiers, ..., et tous distribuant du pastis à tout le public. Donc forcément, le public était déjà bien motivé avant, si on ajoute l’alcool à ça, la salle est vraiment en délire, tout le monde danse, tout le monde boit, et comme les Rick Harder ajoutent pas mal de reprises à leur répertoire, pleins de gens peuvent chanter avec eux. Et c’est après une p’tite heure de fiesta générale que les Rick Harder laissent la place aux suivants.

Le deuxième groupe, Wrensh, un trio basse-batterie-guitare jouant du hardcore tirant "grind" par moment. Leur set commence super bien, les musiciens sont super à l’aise sur scène mais devant moins de monde que pour Rick Harder, la salle s’est un peu vidée et c’est dommage. Par contre, rapidement on se rend compte que les morceaux se suivent et se ressemblent, c’est répétitif et super rapide (certains morceaux faisaient à peine trente secondes !) et le groupe parle très peu, voire pas du tout entre les morceaux, bref on entend un peu toujours la même chose. En plus c’est super bourrin, super violent, sûrement trop même puisque le pogo prend rapidement des allures de baston. D’autant qu’un mec ivre mort passe son temps à slammer, enfin il rampe péniblement sur scène et saute dans la fosse, s’étalant par terre une fois sur deux, écrasant des gens au passage, et assurant qu’il "ne gène personne là !" quand on essaye de lui expliquer. Et pour couronner le tout, ces gros cons de vigiles attrapant chacune des autres personnes qui slamment pour leur annoncer que "la prochaine fois, tu sors". Belle ambiance...

Après eux, arrivent ceux que pas mal de monde attendait, la salle se remplit de nouveau, la moyenne d’âge grimpe d’une vingtaine d’années, beaucoup des plus jeunes était venu pour Rick Harder, beaucoup des plus âgés pour Métal Urbain, mais ça ne leur a apparemment pas effleuré l’esprit de voir aussi les autres groupes. Et les gens commencent à crier devant la scène cruellement vide. Les musiciens entrent alors en scène et après un "hello hello !" de la voie rocailleuse d’Éric, commencent à jouer. Hermann Schwartz, Éric Débris et son chapeau, les rescapés de la formation originelle sont franchement impressionnants, ils sont rodés à la scène, Eric débite les paroles de sa grosse voix bien puissante, fermement campé au milieu de la scène, Hermann joue à ses côtés, on ne voit qu’eux-deux, et ils en éclipsent les deux plus jeunes musiciens du groupe. Ils commencent donc par les titres du dernier (et le seul, accessoirement) album J’Irais Chier Dans Ton Vomi, Logotomie ou encore Change De Chaine, un poil plus rapide que sur l’album, concert oblige, avec parfois quelques vannes échangées avec le public. Et la danse reprend de plus belle, encore une fois, il y a un peu plus de monde que sur Wrensh, le pogo est un peu plus calme, c’est parfait. Enfin presque parfait puisque là encore, les vigiles empêchent les trois quart de la salle de s’amuser, puisque en plus d’interdire les slams, de faire tomber les gens qui essayent malgré tout par terre (et c’est nous qui sommes dangereux...), ils s’arrangent aussi pour limiter au maximum les pogos. C’est donc sur une salle qui se vide peu à peu, et des pogos de plus en plus rares que les anciens morceaux sont joués, L’Anarchie Au Palace ou Crève Salope -maintes fois demandée au cour de la soirée-. Ça passe super vite, et au bout d’une heure et quelques, les musiciens s’en vont. Le public en redemande, ça gueule ici ou là, mais ça manque un peu d’enthousiasme, puisqu’on sait tous que de toute façon, même si plein de gens sont déjà sortis retourner au comptoir, les vigiles, eux, sont toujours là. Les quatre compères reviennent donc pour nous jouer un Envoyez La Dose qui commence à manquer d’énergie, la soirée semble belle et bien finie, mais ils nous gratifieront tout de même d’un Panik mémorable, une dernière danse pour la route et Éric nous annonce qu’ils se "retrouvent au bar maintenant !" et les vigiles, ajoutent que de toute façon, il n’y aura pas d’autre rappel.

C’est ainsi que se clôt la soirée, Métal Urbain, c’est quand même franchement quelque chose à voir au moins une fois, d’autant que la scène du Brise Glace est bien cool. Mais c’est franchement navrant que les excès de zèles de deux ou trois vigiles, alors que tout le monde, public, groupes et organisateurs confondus leur demande de relâcher un peu la pression, arrivent à gâcher le concert comme ça. Ceci dit, ça reste un excellent concert, tant pour les deux groupes de première partie que pour Métal Urbain, si vous avez l’occasion de les voir, sautez dessus !



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