Jolie affluence ce soir au Grand Mix pour accueillir The Dead 60’s, nouvelle sensation punk. Bien trop à l’étroit dans cette catégorie le groupe explore de multiples horizons avec bonheur.

Pourtant, les deux jeunes belges de The Blackbox Revelation allaient presque leur voler la vedette.
Jan (guitare, chant) et Dries (batterie) explosent le mur du son avec un rock garage qui fait l’unanimité. Gros show, charisme et sens du riff qui font mouche. Les compositions se suivent avec un minimum d’arrangements, et une énergie toujours nouvelle. La surprise est de taille. Difficile pour les Anglais de faire oublier pareille claque.

C’est sans compter sur la force de frappe du quatuor ! Les sirènes appellent le public à se mobiliser, la soirée ne fait réellement que commencer. Matt (chant) et Ben (guitare) sont déjà au combat. L’artillerie lourde est de sortie, gros son, communication efficace, et une poigne de fer pour tenir les rênes d’un concert qui file très vite. La basse (Charlie) résonne et se permet de nombreuses incursions reggae, donnant un cachet si particulier à ce groupe atypique. Parfois un vieil orgue fantomatique hante la salle et fait plonger les spectateurs dans de miteux bars enfumés.
Riot Radio échauffe les esprits et transforme le Grand Mix en ballroom dancing. De même Stand Up (nouveau single), fait taper du pied. Ci et là, les demoiselles font de l’œil à Ben, hybride troublant de Simon Gallup (Cure) et Aaron North (NIN). Habité ou possédé, le guitariste multi-fonctions (orgue, percussions) fait de l’ombre au reste du groupe. Qu’à cela ne tienne, la musique est reine, so God Save The Queen ! Les rythmiques punk ska affolent. Quand la Jamaïque rencontre Liverpool, le pétard n’est pas mouillé et l’on tirerait bien davantage le set jusqu’à plus tenir. Un Ghostfaced Killer, façon Madness sous acide, complètement barré, frappe une dernière fois le public. Les lumières se rallument.
Difficile pour nous, Français, d’oublier pareille déculottée.