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mercredi 15 avril 2015
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par Giom le 6 juin 2005
Publié en 2003 (BMG UK-EMI)
Sans déchaîner des passions comme certains de ses contemporains, The Electric Soft Parade trace son sillon dans ce renouveau du rock anglais, tentant l’ultime pari de concilier rock basique et binaire (on pourrait aller jusqu’au terme de « primitif ») avec une pop limpide et scintillante. L’album The American Adventure, dernier en date qui fût enregistré à Abbey Road et publié en 2003, est tout à fait représentatif de cette ambition musicale qui, mais si elle n’est pas vraiment novatrice, a pour conséquences de ne pas lasser.
Dès le premier morceau du disque nommé Things I’ve Done Before, le ton est donné, enchaînant couplets puissants et très rock, entrecoupés d’un refrain qui rappelle les meilleures productions pop de ces dernières décennies. Les frères White, véritable colonne vertébrale du groupe, savent composer des morceaux extrêmement construits comme sur le must de l’album : Bruxellisation où tout concorde à provoquer un petit coït musical. La présence d’une guitare entêtante et redondante ajoute ici un argument imparable à la composition et donne une véritable cohérence à ce titre déjà très entraînant. Notons pour l’anecdote que les paroles de cette chanson tiennent en quelques lignes.
Le long morceau éponyme, qui arrive au milieu du disque, réussit quant à lui à quitter la structure habituelle des morceaux en trois minutes pour proposer, en 6 minutes 58, une composition structurée en diptyque qui redonne du souffle au morceau mais aussi à tout l’album. Certes, le groupe semble moins à l’aise sur les titres plus lents comme sur Chaos, qui ne trouve son intérêt qu’à la fin grâce à l’amplification des parties de guitares qui compense la partie vocale légèrement décevante. Le dernier morceau Existing est également moins convaincant que le reste du disque pour ces mêmes raisons.
On est donc agréablement surpris par cet album très abordable dès les premières écoutes et qui réussit à passer la difficile épreuve du temps sans lasser malgré un certain manque de recherche de nouveautée. Cette lacune étant palliée par la qualité des compositions et l’énergie communicative de certains titres. On attend la suite...
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