Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par Alexx le 23 octobre 2007
paru en février 2007 (Jagjaguwar/Differ-ant)
C’est au détour du rayonnage vinyle de mon disquaire préféré que j’ai vu un jour cette pochette d’un cheval auréolé de flammes. Au début, j’ai cru que c’était un vieux disque au relent de métal de la fin des années 90. Quelle n’était pas mon erreur lorsque je retrouvai ce même disque au rayon nouveautés des CDs. Ma curiosité piquée, je posai les écouteurs sur mes cages à miel pour me faire une idée. Cinq minutes plus tard, je sortais avec.
Combien de fois cela ne vous est-il pas arrivé ? Mais là n’est pas la question. Ce qui nous rapproche ici, c’est ce groupe : The Besnard Lakes. Originaire du Canada et plus particulièrement de Montréal, ayant pris pour nom celui d’un lac de là-bas, ce groupe nous livre son deuxième opus : The Besnard Lakes Are The Dark Horse. Le premier (Volume 1) est vite tombé dans les oubliettes de la musique. Et là, je vous entends dire : « Quoi, encore un groupe de la scène montréalaise ? Y en a marre de tous ces pseudos Arcade Fire, Broken Social Scene et autres Godspeed You ! Black Emperor… » Et là, je vous réponds : « Vous préféreriez peut-être plus de chanteurs hurleurs de ces mêmes terres où bien encore plus de cette scène anglaise qui n’évolue que tout les 2 ans… ». Et encore, je trouve que je suis gentil quand je parle d’évolution. Mais ce n’est pas le débat.
Parlons un peu des inspirations de ces Besnardiens. S’ils évoquent être le lien entre Brian Wilson et le style shoegazer, je dirais plutôt qu’ils tiennent plus de GY !BE ! Car des titres comme Dévastation ou Because Tonight ont les bases d’un post rock sans en avoir l’air. L’architecture est similaire mais la réalisation est plus proche des chansons pop dites classiques. Mais ne vous y trompez pas, point de pop gluante, ni de pop aux mélodies qui se retiennent dès la première écoute pour mieux oublier le disque dans un coin de son salon… Non, la structure inspirée est tortueuse et plus complexe que ne le laisse transparaitre les premières écoutes. Qui plus est, lorsqu’on sait que le premier boulot de Jace Lasek est ingénieur du son, on se doute de l’excellent rendu, nous permettant de profiter pleinement de ses compositions. Les seuls rapprochements que l’on peut faire avec le créateur de Smile sont les voix de Ride The Rails et Cedric’s War et l’agencement de tous les instruments. Même si j’aurais tendance à faire un clin d’œil à Tortoise de ce côté-là, surtout pour Devastation avec ses deux batteries, ces deux basses et ces trois guitares…
Que dire maintenant… Que The Besnard Lakes est le groupe le plus représentatif de la scène montréalaise ? Pour l’anecdote, toute cette scène est appelée là-bas "Dark Horse". En appelant leur disque The Besnard Lakes Are The Dark Horse, le groupe ne se considère-t-il pas comme l’émissaire ou bien la synthèse de cette scène ? À vous de voir. En tout cas, ce disque est certainement le plus en vue pour être l’album de l’année…
Répondre à cet article
Suivre les commentaires : |