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mercredi 15 avril 2015
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par Dumbangel le 21 novembre 2006
paru en 1968 (Capitol), réédité en 2000 (Rev-Ola)
Il faudrait que l’on m’explique un jour comment l’on peut être aussi talentueux, avoir participé à tant de projets musicaux les plus marquants du siècle dernier, et être aussi peu connu que ça. Mystère...
Combien d’entre nous avait entendu parler de ce Bert Sommer avant cette réédition de Rev’Ola ? Ne levez pas tous la main en même temps, s’il vous plait... L’auteur de ce Road To Travel, magnifique album de Soft Pop comme on en fait plus aura connu une carrière des plus confidentielles dans la grande encyclopédie de la musique pop. Pourtant, à y regarder de plus près, en parcourant les notes de pochettes (celles de groupes tel que Left Bank, Montage et des Stories par exemple), et les affiches de deux des plus grand évènements musicaux de la contre-culture américaine (à savoir Hair et Woodstock), on se dit en effet : comment ai-je fait pour être passé à côté de ce nom ?
La carrière de Bert Sommer débute en 1967 avec le groupe The Vagrants pour qui Bert écrit cinq chansons, dont ce And When It’s Over qui ouvrira son album solo un an plus tard. Il chantera aussi sur le single Ivy, Ivy de Left Bank quand Mick Brown montera sa propre version du groupe. Les choses vont alors s’accélérer pour ce jeune prodige de 17 ans. Son manager enfonce les portes et l’impose dans le rôle de Woof dans la comédie musicale Hair. Il le présente aussi à Artie Kornfeld, vice-président de Capitol, qui le signe sur le label. Kornfeld produira en 1969 avec Mike Lang le festival de Woodstock. Ce qui explique que Bert Sommer fut le seul ’inconnu’ à jouer parmi toutes les autres têtes d’affiche. Il y jouera de nombreux titres de The Road To Travel et notamment une très belle version d’America de Paul Simon qui lui vaudra une standing ovation de la part du public du festival. Sommer signera encore quatre albums pour Capitol. Puis, il ira s’installer en Albanie où il formera The Fabulous Newports et où il mourra en 1990, à l’âge de 41 ans.
The Road To Travel, tiens parlons-en, tout de même. Dès le morceau d’ouverture, le ton est donné et l’on sait que l’on tient là un grand album de soft pop dans la lignée de celui de Shaun Harris ou de Colin Blunston. Tout en n’étant pas un grand chanteur, Sommer avait tout de même un timbre de voix particulier à vous filler des frissons. L’album oscille entre magnifiques ballades (And When It’s Over, She’s Just A Girl, The Road to Travel, Blink Of Death et son délicieux clavecin saupoudré de cordes), morceaux folk à la beauté crépusculaire (Jennifer) et titres plus enlevés (Tonight Together, Hold The Light, Simple Man). Sans être un chef-d’œuvre et sans atteindre l’excellence de son travail sur les différends projets de son ami Mike Brown, The Road To Travel n’en reste pas moins un très bel album à découvrir absolument. On attend la suite des rééditions du reste de son œuvre avec impatience.
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