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mercredi 15 avril 2015
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par Tami le 21 mars 2006
paru en 2005 (Ocean Music)
La scène musicale canadienne ne cesse de faire parler d’elle et regorge de groupes et de collectifs (Arcade Fire, The Dears, Stars, Wolf Parade, Broken Social Scene...). Et voici Junetile, une formation dont vous n’avez sûrement jamais entendu parler... Soyons francs, nous non plus. Work est un album qui compile quatre EPs et il est le résultat de cinq années de travail. Nous avons très peu d’informations sur ce groupe originaire de Toronto qui s’articule autour du chanteur Jonathan Relph.
Le disque débute par Paralyzed, morceau calme aux sonorités étranges qui séduit par la beauté et la délicatesse des arrangements. L’ambiance s’assombrit un peu plus avec Dreamaway et surtout Going Nowhere. L’atmosphère est plus tendue et plus austère. La voix de Jonathan Relph semble porter toute la peine du monde. Certains ne pourront s’empêcher de s’exaspérer par ce côté tortueux déjà mille fois entendu... mais Neversick est peut-être la chanson qui réussira à vous convaincre que Junetile n’est pas une énième et pâle copie d’un certain groupe originaire d’Oxford. Neversick est une chanson douce et mélancolique. Elle est dotée d’une telle beauté qu’elle ne nous rend pas triste mais heureux. On se sent comme transporté par toute cette agitation instrumentale un peu complexe et cette voix plus audacieuse et plus nuancée que dans les précédents morceaux.
Avec Bearer Of Bad News, la formation expérimente un peu plus leur son et nous emmène encore vers un nouvel univers. Même si les territoires inconnus peuvent au premier abord effrayer, nous nous laissons tout de même embarquer dans ce morceau qui est loin d’être immédiat... Il faudra certainement plusieurs écoutes de Work pour apprécier les compositions à leur juste valeur. Ce qui n’est pas le cas pour Paris, sûrement la chanson la plus accessible de la compilation. Ce morceau pop-rock vous charmera par sa simplicité. Au fur et à mesure des écoutes, on ne cesse d’apprécier toujours un peu plus les mélodies et les arrangements soignés des canadiens ainsi que la voix si mélancolique de Relph.
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