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mercredi 15 avril 2015
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par Giom le 14 mars 2006
L’objectif de la soirée est pour moi de découvrir le groupe Arab Strap, duo écossais qui sévit depuis le milieu des années 90, réussissant à faire parler de lui à chaque album de façon positive mais sans jamais réaliser des grands cartons mondiaux.
Je me pointe donc dans cette bonne vieille Maroquinerie dont j’ai la chance d’être le voisin et où on peut voir un écriteau qui précise que le concert de ce soir est sold out. Je débarque en pleine première partie lors de la performance du Vertigo Quartet. J’ai trente secondes peur, avec un nom pareil, de tomber sur des fanatiques de U2 (euh, je précise que je n’aime pas U2, mais je respecte tout de même leur travail (si, si !) par contre je ne vois pas l’intérêt de refaire la même chose en déguisé, d’où la peur...) d’autant plus que le frêle guitariste porte un bonnet. Je suis vite détrompé au bout de deux ou trois morceaux d’un son pop-rock sophistiqué et agréable qui met en avant un intéressant mélange de synthés vintage et de cordes électriques. Le groupe français semble avoir quelques fans dans la salle et profite de son passage en première partie d’un groupe connu pour faire de la pub pour leur premier EP récemment confectionné. Malgré quelques problèmes de basse, la performance est appréciable et notre quatuor (non ? c’est vrai ?) se retire sous des applaudissements nourris et mérités. Espérons qu’ils auront vendus des EP à la sortie de la salle !
Une demi-heure plus tard, les choses sérieuses commencent quand le groupe écossais débarque sur un morceau d’un disque de classic rock dans la veine d’Aerosmith. Le public semble être impatient et le groupe débute son set avec des titres très nerveux et électriques histoire de chauffer tout le monde. Je suis même surpris par le coté très rock du groupe en live ce qui n’est pas forcément le cas de leurs productions en studios. Look de trappeur canadien mélangé avec celui de l’actuel porte-parole de la CFDT, le chanteur tente d’imposer un contact avec le public mais il faut dire que son accent n’aide pas (d’où une scène assez comique où celui-ci se retrouve à penser qu’il se trouve à Mexico, je ne développerais pas, c’est trop long...) Certains titres sont coupés de façon abrupte ce qui est dommage. Le public réagit tout de même favorablement encourageant le chanteur qui n’arrête pas de répéter qu’il est très ému car ce soir, c’est la dernière de leur « European tour ». Tant mieux pour nous car c’est sans doute pour cela que le rappel proposé par le groupe est d’une longueur inhabituelle (presque aussi long que le set principal). D’abord acoustique puisqu’au départ seuls les deux membres fondateurs du groupe revienne sur scène (le chanteur barbu Aidan Moffat et son guitariste, aux allures de David Gilmour version vieux, Malcolm Middleton, muni maintenant d’une six cordes acoustique), le show se poursuit avec la formation au complet (« a new band » nous précisera au passage Aidan) et s’achève de la plus belle des façons puisque le groupe joue les titres demandés par le public ce qui est une bonne façon pour nos Écossais de se mettre tout le monde dans la poche, surtout quand le leader en profite pour faire un petit tour dans la fosse, histoire de se rapprocher de tout le monde.
Arab Strap aura surtout joué ce soir des titres de leur dernier opus The Last Romance sorti l’année dernière. « How do you say ? Chan-son nou-velle ? » nous demandera notre barbu préféré décidément désolé de ne pas parler la langue de Racine. Choix qui aura visiblement conquis le public mais que certains auront peut-être regretté tant les demandes de titres anciens fusaient en provenance du public. Mais le retour dans le passé semblait définitivement faire souffrir le sympathique Aidan : « Back in 1997, ooh, a long time ago ! » Le temps semble passer trop vite pour certains... pour nous aussi ce soir là en tout cas.
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