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par Tami le 14 février 2006
"Formed a band, we formed a band. Look at us. We formed a band !" Eddie Argos et son groupe viennent nous présenter Bang Bang Rock & Roll, un album plein d’humour et d’autodérision. Concert sold out...
Jasper Future, le tout nouveau guitariste d’Art Brut, foule en premier la scène de la Maroquinerie, suivent Ian Catskilin le second guitariste, la bassiste Freddy Feedback et le batteur Mikey B. Puis arrive celui qui sera le Héros (ou plutôt anti-Héros) de la soirée, le chanteur Eddie Argos. Son drôle de nom n’est même pas un pseudonyme marrant qu’il a voulu se donner. Son vilain physique (coupe de cheveux ringarde, sourcils touffus et petite moustache), il le cultive malgré lui...
Le set débute par le bien nommé Formed A Band. Imaginez la voix la moins mélodique et la moins raffinée au monde et vous obtiendrez celle d’Eddie Argos. Il chante comme il parle. Les paroles, il les écrit aussi comme il parle. Des paroles qui sont inspirées de sa propre vie, sans rimes et sans joli phrasé, mais toujours une pointe d’ironie et d’humour dans les mots choisis. “And yes, this is my singing voice / It’s not irony / And it’s not rock and roll / I’m just talking to the kids ” chante-il avec dérision. “ I want to be the boy / The man / Who writes the song / That makes Israel and Palestine get along ” dit-il avec utopie. This next song is about... My Little Brother. Dès les premières notes, le public est surexcité et commence à pogoter dans la fosse. “ My little brother just discovered Rock & Roll / He’s only 22 and he’s out of control ” chante Argos d’un ton plus que désespéré.
This next song is about an embarrassing situation... annonce le chanteur. Rusted Guns Of Milan crie une fille dans le public. L’Anglais confirme et le groupe nous livre une version un peu différente de l’originale. Argos arrive à nous séduire malgré sa « laideur » apparente. Il est particulièrement touchant sur ce morceau où, tout en s’adressant à sa petite amie, il parle (presque sans pudeur) de ses petits problèmes d’impuissance. “ It’s frustrating for you / Well, it’s frustrating for me [...] Don’t tell your friends ! / Don’t tell your friends ! / I promise, it won’t ever happen again ” chante-il d’un air gêné.
Tous les regards se portent sur ce drôle de personnage. Qu’il se mette à genoux, qu’il imite un avion, qu’il hausse les épaules quand il chante de façon faussement naïve ou qu’il fasse semblant d’être ébloui par le soleil de Los Angeles lorsqu’il interprète Moving to L.A., chaque mouvement qu’exécute le chanteur est épié et apprécié. Eddie Argos monopolise tellement l’attention qu’on en oublie presque la prestation du reste du groupe qui est pourtant excellente surtout sur le morceau Modern Art. Une chanson ponctuée de hurlements où Argos se la joue rock star. Il prend d’abord un petit bain de foule. Puis il remonte sur scène et se jette dans la fosse. Le slam est assez mal maîtrisé. Quand on voit la tête de l’Anglais, on comprend immédiatement qu’il regrette de s’être lancé dans un exercice aussi périlleux.
Le quintette joue deux nouveaux morceaux et après un rappel de trois chansons, le set se termine par Good Weekend. On retiendra d’autres bons moments, notamment sur Bad Weekend où le chanteur a scandé à plusieurs reprises : Art Brut Top Of The Pops ! Art Brut Top Of The Pops ! ou la très courte reprise de You Really Got Me des Kinks sur Good Weekend.
Pour ceux qui souhaiteraient voir (ou revoir) Art Brut, rendez-vous à Paris, le 24 mai 2006 au Bataclan.
Set-list :
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