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mercredi 15 avril 2015
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par Psymanu, Yuri-G le 15 juillet 2008
Psymanu :
Arènes de Nîmes, un soir de Juin. Jusqu’ici, tout va bien. On a craint pour le temps : celui-ci, après quelques frayeurs la veille, s’est décidé à faire le beau. On a craint pour le monde : en effet les gens sont cinglés et se ruent dans les couloirs des Arènes comme à Fort Boyard, mais point de nain comme guide, ni de tigre comme poursuivant, et finalement on ne circule pas si mal entre les hystériques. On a craint pour la place, on a trouvé autant de pierres plates que nous avions de paires de fesses. Et même, au vu du nombre hallucinant de vendeurs de sésames en bordure du monument, j’en viendrais presque à regretter cette fièvre qui me poussa à la FNAC si tôt le matin, quelques mois auparavant. Même un brave gars, dont la compagne s’est désistée, galère à revendre sa place en gradin au prix de la fosse. Dingue.
En avance, tranquilles, il faut attendre, et supporter Bat For Lashes, la première partie la plus faible qu’il m’ait été donné de voir. Une sorte de sous-Bjork romantique, un peu new wave, aux accords faciles, même dans les dissonances. On baille, on applaudit poliment (au début en tout cas), et on scrute le décor pour s’occuper, décor dont on ne soupçonnerait qu’à peine, pour l’heure, qu’il puisse se muer soudain en réceptacle du merveilleux. Des sortes de tubes descendent du faux plafond, décrivant une sorte de prison de verre, bien froide et quelconque en plein jour. Bon, elle a bientôt fini de brailler, l’autre, là ? Mon Dieu, et cette tenue, ces collants bleus, ce haut à carreaux multicolores, que même dans les pires revival 70’s on n’aurait pas osé, c’est pas possible… et l’autre, là, à la batterie, avec ses ailes en papier crépon sous les aisselles… Soupir. Le son est moisi, il faut l’ajouter à leur décharge, mais il n’excuse pas tout. Bat For Lashes s’en va, on peut respirer, il faut à présent s’armer de patience. Malgré l’impatience.
Tandis que lentement le soleil disparaît derrière les murailles des Arènes, les tubes suspendus deviennent soudain incandescents, et quelques tintements synthétiques étranges retentissent : les Radiohead entrent en scène, détendus comme si rien n’était, certainement moins impressionnés que leur public en tout cas. Alors que, régulièrement, les concerts misent leur entame sur un morceau plutôt vif, les anglais caressent pour leur part doucement l’assistance, et dans le sens du poil. Le groupe n’assène pas, le groupe propose, et c’est à nous d’écouter, d’entrer dans le jeu, ou de rester sur le seuil. Reckoner, Weird Fishes/Arpeggi, le sol disparaît peu à peu sous nos pieds.
Bon sang, cette setlist… La totalité de In Rainbows sera jouée. Pour les autres, dans une remarquable équité, trois titres de Hail To The Thief, trois de Kid A, trois d’OK Computer, deux de The Bends. Les grands délaissés du soir sont Amnesiac, dont Radiohead n’exhumera que Pyramid Song, et surtout Pablo Honey, qui ne sera pas évoqué. Ce qui saisit, à la lecture du set, a posteriori du concert, c’est que le nombre conséquent « d’oubliés » ne laissât jamais la moindre amertume. C’est que Radiohead, en quinze ans de carrière, s’est forgé un répertoire d’une densité et d’une étendue inouïe. On pourrait croire, tant la réputation d’un OK Computer et son classement quasi-unanime parmi les plus grands disques de tous les temps sont prégnants, que le groupe s’y appuierait de toutes ses forces. Mais non, il n’en a pas besoin. Et les yeux plantés dans les nuages Nîmois, on réalise, il est grand temps, que chacun des disques successifs et succédant au magnum opus sus évoqué a acquis sa force propre, a su imposer et légitimer sa présence. Les titres proposés ce soir semblent de force égale et immense, et ceux qui se démarquent ne le font que pour nous broyer le cerveau de bonheur.
Et cette générosité… Il est une sorte de paradoxe dans la (les ?) prestation(s) scénique(s) de Radiohead : c’est cette débauche absolue d’énergie, cette conviction dans l’exécution de son talent, dirigée droit vers le public, mais sans que jamais, absolument jamais, ne se crée cette intimité recherchée par tant d’artistes par ailleurs. Façon Pink Floyd, un peu, en fait. Le groupe est là, comme dans sa bulle, et donne tout pour nous, mais ne tend pas la main. Et le décor renforce cette sensation que les cinq d’Oxford évoluent dans une tour d’ivoire aux vibrations palpables mais dont on ne saurait briser les murs. C’est cet état de tension, du groupe vers le public, et du public vers le groupe, sans que jamais il n’y ait contact entre ces deux flux, qui fait l’insoutenable électricité de ce spectacle. Hors quelques « bonjour » mal articulés, Thom Yorke ne s’approchera qu’une fois, oh, pas trop près, s’assiéra sur le bord de la scène, pieds dans le vide, et scrutera cette audience mentalement à genou sous les assauts de son génie, constatant les dégâts, satisfait, avec ce petit sourire qui semble dire : « alors, ça fait quoi d’en prendre plein la gueule comme ça ? » Mais sans agressivité, comme une complicité amicale distante. Et lorsque le groupe plante proprement Talk Show Host, il ne s’arrête qu’un instant, le temps d’un « hold on ! », le temps de reprendre ses marques, mais avec un naturel qui ne laisse jamais la porte ouverte au moindre malaise.
Et puis ce lieu… Plutôt amateur de fosses surchauffées, je nourrissais quelque appréhension à me trouver si haut dans les Arènes, si loin. Je me trompais. Etre si près du ciel, enveloppé dans cette musique grave mais pourtant aérienne, donnait cette sensation d’incorporalité, ce sentiment de n’être qu’un esprit dans le vent, au mieux un brin d’herbe sous les caresses d’Eole. Le silence religieux, impressionnant, qui se fît durant Exit Music participât largement de cette illusion de solitude apaisante. Seuls les frissons parcourant l’échine et dressant chaque poil lors des nombreuses envolées de gorge d’un Yorke particulièrement en voix rappelaient à l’existence physique, une sorte de chaud et froid vivifiant. Les murs séculaires et patinés donnent, eux, une solennité ainsi qu’une portée historique à l’évènement, il y persiste ce soir la vibration étouffée des combats qui n’y auront pas lieu, place à la beauté, cette invasion anglaise ne suscitera la levée d’aucun bouclier.
Les moments forts de cette soirée mémorable ? Il faut pour répondre assumer l’injustice d’une mémoire forcément trop sélective et d’un manque de place franchement frustrant. Pour ma part, There There, asséné avec une violence percussive inouïe me fit l’effet d’une explosion au ralenti, comme si tout s’embrasait lentement tout autour d’eux, atmosphère consumée, et ce public dont les chœurs densifiaient encore l’espace. Un véritable instant de transe comme il y en eut d’autres, certes. Les morceaux issus de Kid A sont, il faut les entendre live pour bien le réaliser, monstrueux. A tel point qu’on ne se souvient même plus comment on a pu être si déroutés à leur sortie de studio : The National Anthem, saturé, rendu étrange par des extraits de pubs et de diverses émissions radio (françaises, en plus) en guise de papier peint sonore, décolle pour ne plus jamais retomber. Je parlais de transe un peu plus haut, et dans ce domaine, c’est l’épileptique Idioteque qui remporte la palme, on étouffe et on souffre au débit apnéique de Thom Yorke. Enfin (pour Kid A), Everything In Its Right Place, tout en tension contenue, emporte l’adhésion générale à l’applaudimètre, pendant et après. J’ai déjà parlé d’Exit Music, inutile d’y revenir, c’était monstrueux, mieux vaut évoquer ses comparses No Surprises, qui fut, sans surprise, beau et doux, et Karma Police, joué juste avant le dernier rappel, et qui sonne un peu comme le cadeau consensuel sur lequel on se refuserait pourtant bien de cracher. Car pour galvaudé qu’il soit, Karma Police est un instant de communion. Cette chanson, selon les âges, fut soit une confirmation, soit la révélation du talent du groupe, mais en tout cas elle est encrée en chacun de nous comme peu de morceaux peuvent s’en vanter. Tout le monde a un souvenir lié à Karma Police. Jigsaw Falling Into Place, et là c’est un jugement tout personnel, est juste l’une des trois meilleures de tout leur répertoire, un titre qui s’est imposé immédiatement, installé de lui-même au firmament, une tuerie. Pour finir, il faut citer Planet Telex, le rappel des origines, le clou enfoncé, l’excellente conclusion pour une soirée de toute manière inoubliable. Mais quelle injustice, encore une fois, d’extirper ces quelques moments d’un concert où tout fut bon, et dont les moments les plus discrets ne furent jamais les moins merveilleux, loin de là.
Une fois dissipé le silence chamboulé qui se doit de suivre une telle prestation, respirations profondes et cigarettes, au dehors. A quelques pas, Mathieu confie qu’il a la sensation d’avoir vu ses oreilles purifiées. On ne saurait mieux dire.
Yuri-G :
"Do you remember the first time ? I can’t remember a worst time"... Donner raison à Jarvis Cocker ? Ouais, non, quand même. C’était pas un fiasco à ce point cette première fois de Radiohead sur scène. Mais j’avoue : pas ce que j’espérais. Pas vraiment. Je m’étais embarqué pour un show prodigieux. Résultat, il était juste bon. Enfin, acceptable. Alors pourquoi ?
Dans le train du départ, déjà j’ai un magazine avec Radiohead en couverture. Je suis tombé dessus au kiosque. C’était cool, car j’allais justement les voir en concert. Je suis donc le fan qui épluche les pages et la carrière de son groupe fétiche avant de le découvrir sur scène (pour la première fois). Ouais, je joue le jeu. "En espérant qu’ils fassent ce titre là... oh, et par lequel ils pourraient commencer ? Voyons, hmmm..." Merde, j’étais dingue. J’aurais dû me calmer.
Arrivée à Nîmes. Le lendemain, il faut récupérer les places pour moi et mes deux copines parce qu’on les a acheté sur internet, à deux personnes différentes en plus. Il fait vraiment beau, alors en attendant on se promène. Il y a des jeunes qui s’amusent à faire les Yamakazi le long du canal, puis dans le canal en sautant de bloc de pierre en bloc de pierre. Ça me rappelle que je hais Luc Besson. Enfin, à ce moment-là on a déjà deux billets en main, alors ça va. La chaleur est un peu écrasante malgré tout. Un peu avant, on a parcouru un beau parc dont je ne me rappelle plus le nom. S’installant dans l’herbe, j’ai entendu au loin les balances dans les arènes. There There, je crois. Là, j’étais un corps traversé par l’adrénaline. Un mec est passé, est-ce que ça nous disait de fumer un joint avec lui, parce qu’il était tout seul en fait ? On a refusé poliment.
Bientôt, on a les trois places et il faut se diriger vers les arènes. C’est terrible. On s’avance vers un léger creux dans la foule amassée devant les enceintes. L’entrée est plutôt rapide, ouais, on est installés dans les gradins maintenant. Je suis un peu fatigué d’un coup. Hier soir aussi, cet apéro-crêpes a pas mal monopolisé mon énergie. Je deviens incontrôlable dès qu’il y a des crêpes, mon Dieu. Sinon, eh bien il faut attendre. J’ai le temps d’halluciner sur le vendeur de pralines qui traverse les gradins. Il balance aux clients ses paquets de pralines, en hauteur avec une précision incroyable, et rattrape aussi bien la monnaie. Il faudrait faire un reportage sur lui. Mais encore mieux, avec... une lance à bière ? Hop, jet dans les gobelets à distance. Impressionnant. Je remarque aussi ce mec, il est anglais, ça doit faire au moins quatre fois qu’il descend les gradins pour aller chercher des bières. Sa copine est assise juste à côté de nous. Elle me fait penser à un personnage de Skins ayant atteint la bonne trentaine. Je ne sais pas encore à quel point elle va faire des ravages.
La première partie, Bat For Lashes, arrive sur scène. J’aime bien son album. Sur scène aussi, c’est bien. Même si brusquement, je me demande si on est pas placés trop haut. Avec ma vue pourrie, je détaille mal la chanteuse et le groupe qui l’entoure. Bref, les mêmes noms reviennent en tête : Björk, Siouxsie, Cocteau Twins. Un peu de tout ça. Les nouveaux titres présentés laissent présager le meilleur pour l’avenir. Du charme, de l’éther, des rythmes de sorcières. Enfin, certaines chansons s’aplatissent par moments, j’ai l’esprit ailleurs. De belles incantations en crescendos me recentrent à nouveau sur la scène. Natasha Khan, tu devrais faire gaffe aux atmosphères molles. Ça empêche d’être captivé de bout en bout. Natasha et son groupe s’éclipsent.
Je sais que les prochaines minutes vont être interminables. Je fume quelques cigarettes, je ne discute presque pas. Ouah, le mec grave et concentré. J’attends comme qui dirait, l’apparition. Des avions en papier planent à travers les arènes. Les fameux tubes-néons sont disposés sur la scène.
Radiohead fait son entrée. Euphorie générale et intérieure. Thom Yorke s’avance. Bordel, on est définitivement placés trop haut. Je ne sentirai pas.. hmmm, une certaine proximité humaine. Tant pis, ça pourrait être pire. Comme être assis à côté d’une groupie hystérique ou d’un boulet sans gêne. La batterie de Reckoner retentit. C’est un beau titre pour amorcer la magie. Et pourtant... Scandale. Le chant de Thom Yorke se détache à peine. Je ne le distingue pas aussi précisément et intensément que je le voudrai. Ça suffit pour que je focalise dessus, d’entrée de jeu. Le souvenir du concert de Björk en ces mêmes lieux, où je m’étais pris sa voix en pleine face, m’effleure. Je vais pas faire le puriste du son. Il y a l’émotion, la communion avec les chansons et le groupe. Mais ça va de pire en pire. Voilà donc le premier point : le son pourri. Massif, massif, massif et sans nuances. Taillé pour t’en mettre plein la tronche presque tout le temps. Sur des morceaux comme Myxomatosis ou Bangers & Mash (furie new-wave, éruption de Talking Heads), j’accepte, c’est fait pour. Après, merde, sur The National Anthem j’identifie la basse, forcément cette basse énorme et prenante. Mais la progression du morceau, sa finition, l’amorce du déluge : rien du tout. C’est simplement éléphantesque et plein de saturations. C’est ce que mes oreilles perçoivent. Quelques No Surprises ou Exit Music seront logiquement épargnés, d’autres moins flagrants mais le niveau général suffit pour que je sois dans un état de frustration assez important.
L’alchimie absolue avec ce groupe, ce pourquoi j’étais venu, m’échappe peu à peu. Soulèvement, éternité. Rien de ça ne m’atteint. Je suis loin de passer un mauvais moment avec Radiohead. Simplement, je ne me sens pas interpellé. Le son fait barrage. Et il y a mieux. La fameuse Anglaise, notre voisine dans les gradins. Appelons-la Jessie. Eh bien, à un moment je tourne la tête, et je vois Jessie en train de gesticuler comme si elle était possédée par le démon de David Guetta. Elle est debout, elle lance ses bras autour d’elle, dans toutes les directions, mais le mieux c’est qu’elle plante ses talons sur le bois des gradins de toute ses forces. Clac, clac, clac, elle cherche à tout prix à ce que le sol cède sous ses coups de talons magiques. Je me retourne, une de mes copines est derrière moi, elle a quitté sa place de peur de se prendre une main ou un coude (ce qu’elle s’était déjà pris, me confirmera-t-elle plus tard). Bah, pour le moment, je trouve ça comique, surtout que tout le monde dans notre portion de gradin s’est déplacé à cause d’elle. Et puis peu à peu, Jessie se révèle. C’est une groupie hystérique. Elle commence à hurler, à glapir. Par à coups, d’une voix stridente. "Jonny, Jonnyyyyyyyyyyy..." Et elle continue. Elle parle pendant les morceaux et elle se met à gueuler les paroles avant même qu’elles arrivent. Pour Nude, c’est le sommet : "Gniiiih, my favourite song in the woooooorld". J’y crois pas, ça devient un cauchemar. Il faudra peut-être encore un ou deux morceaux pour que mon amie restée à côté exulte, se lève et prévienne le copain de la douce Jessie (en train de siroter sa 14ème bière) que là, c’est plus possible, avec force gestes de colère. Enfin, je n’entends pas ce qu’elle dit, mais c’est efficace. Le gradin devient presque paisible et c’est une délivrance. En attendant, Jessie aura flingué un bon tiers du concert avec ses tendres aboiements.
Alors quoi ? Un gâchis à cause du son et de Jessie ? En grande partie. Même si je n’explique pas tout à fait ma curieuse absence d’émotion lorsque me parviennent des titres comme Everything In Its Right Place ou encore Where I End And You Begin. Peut-être était-il déjà trop tard pour changer la donne. Un Thom Yorke amène et joueur, les rebondis de mèche de Jonny lorsqu’il se découvrait de derrière le rideau de néons, n’y auront rien changé. Le concert est fini, je me lève. Instantanément, je sens que ces deux heures et quelques ont glissé sur moi, sans s’incarner dans ma mémoire. Je sens un vague à l’âme qui s’amorce (confirmé le lendemain, au réveil ; aucune image idyllique, aucune sensation onirique de la veille ne s’imposaient en moi). Un recours s’impose presque instantanément, devant les arènes, alors que j’allume une cigarette au goût atroce : y retourner dès le lendemain, ne pas rester sur cette impression merdique de non-vécu, de rendez-vous manqué ou perturbé. En fait, je n’avais pas de place pour la deuxième date, évidemment. Notre petit groupe s’est éloigné le long des rues étroites de Nîmes. Un hamburger et une bière au creux de la nuit ont tenté de combler mes hantises.
Le lendemain soir, on a traîné devant les arènes. A ce moment-là, Radiohead jouait Fake Plastic Trees, à l’abri de nos regards. J’étais aux abois. Il fallait que je rentre, ne serait-ce que pour un titre. On s’assoit, le temps passe. Le prolongement des applaudissements et des cris sur quelques minutes indique le premier rappel. Et là, des gens qui se cassent par la grille ouverte, gardée par un vigile. Incompréhension totale. Ils ne restent pas jusqu’au bout. Quel genre de personnes font ça ? Je tente le tout pour le tout, j’interpelle deux ou trois fugueurs pour savoir si je peux récupérer leurs places, juste pour assister aux derniers titres. Évidemment, ils préfèrent garder leurs places. En souvenir. Tant pis s’ils se barrent avant la fin, il leur faut le souvenir, le bout de papier qui prouve qu’ils étaient là. Je suis tellement dépité. J’ai envie de me mettre à genoux et de crier au ciel "Monde de merde", comme dans un mauvais film d’action où le héros s’est fait plaqué par sa femme avant d’aller sauver l’univers. Mais c’est peut-être pas une bonne idée. J’attendrais avant de revoir Radiohead. Ce groupe qui a tant compté pour moi, il me le doit, de me laisser une image impérissable. Une sorte de radeau pour la suite.
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