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mercredi 15 avril 2015
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par Nils le 7 juin 2006
paru le 6 juin 2006 (City Slang / V2)
Dans la série petit groupe avec un début de carrière passé inaperçu, nous pourrions y rajouter Blackmail. Ayant déjà connu un certain succès underground et après avoir fait un bref passage dans une major, ils ont atterri chez City Slang. Les projets dérivés de chaque membre étant aboutis, ce courrier noir poste chez nous un nouvel opus électrisant.
Même si le succès n’est pas encore international pour ce groupe l’ouverture au monde est dans le cœur de ses membres. Formé dans une ville allemande depuis quelques années le groupe est constitué d’un chanteur Turc du nom d’Aydo Abay, de Carlos et Kurt Ebelhäuser à la basse et à la guitare, tous les deux à moitié espagnols, et d’un Italien, le batteur Mario Matthias.
Le disque s’ouvre sur un morceau en deux parties, Electricido est une très bonne introduction à sa suite Moonpigs qui sonne là où on pourrait y voir une guitare aux résonances d’Interpol, mais c’est un son propre et bien démarqué qui frappe nos tympans. La suite s’impose comme un genre simpliste mélangeant le rock progressif et l’electro-rock.
Après quelques chansons, on trouve que la voix d’Aydo Abay se situe parfois vers celle de l’insupportable Brian Molko, par exemple sur Everyone Safe ou la surprenante Couldn’t Care Less avec ses apparitions de divers instruments bien intégrés au morceau. Pourtant, on trouve du charme à cette voix, du mieux, de la sensualité et de la force quand il accompagne en puissance les titres Armory et Moonpigs ; on est obligé d’y adhérer car le mariage de ses paroles avec la guitare et la ligne rythmique est superbe. La guitare y est donc bien traitée avec de simples mélodies sur Splinter, les fûts aussi avec Meddlesome qui représente bien le titre de l’album et la basse est plaisante comme sur la longue balade Away With The Fairies.
La quarantaine de minutes à peine frôlée ne pourra que nous laisser un brin d’espoir quant au devenir de ce groupe qui, nous le souhaitons, explosera ailleurs qu’au Japon où il a déjà reçu un excellent accueil.
C’est un peu le disque que pourrait nous sortir Nelson dans les petits parisiens en devenir, un genre légèrement à part qui frappe tout de même à la porte rock pour se faire entendre haut et fort. Toujours bienvenu mais très peu mis en avant, on appréciera grandement le résultat.
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