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par Emmanuel Chirache le 1er février 2010
Vous pensiez ne pas pouvoir trouver pire que les Clips Kitsch Part. I ? Puis vous étiez persuadé qu’on avait touché le fond avec la Playlist Clips Kitsch Part. II ? Vous n’avez encore rien vu. Enterrons dès maintenant le débat sur le pire clip jamais réalisé en vous le montrant tout de go, histoire que vous puissiez le contempler d’emblée. Mais attention, asseyez-vous et prenez soin d’avoir un verre d’eau placé non loin du bureau. Voici un concentré de kitsch dont la vision peut se révéler mortifère pour votre bon goût. Mesdames, messieurs, Bill Wyman des Rolling Stones, tout seul comme un grand :
Alors, ça y est ? Vous avez bien regardé ? je vous laisse savourer une minute, reprendre vos esprits, souffler un peu. Première chose : avouez-le, vous avez esquissé un pas de danse pendant la chanson. Si, si ("je suis un rockstar"), vous avez remué le genou, ne le niez pas ! et vous avez aussi dandiné un peu, comme Bill dans le clip. N’ayez pas honte, c’est dansant. En fait, c’est même une putain de bonne chanson dans son genre - la daube eighties. Deuxième remarque : vous avez entendu ? il chante en français. Certes, un Moldave a sans doute davantage de chance de comprendre le refrain qu’un parisien, mais tout de même. Au cas où cela vous aurait échappé, voici les paroles in french :
Je suis un rock star, Je avais un residenceJe habiter la... A la South of FranceVoulez vous Partir with meAnd come and rester la with me in France.
Troisième constat : le bassiste des Rolling Stones (on imagine la honte ultime de Keith Richards quand il a vu le clip) porte ici, incroyable mais vrai, la meilleure coupe de cheveux de sa carrière. Contrairement à toutes les rockstars, justement, Bill Wyman n’a jamais été aussi beau qu’au début des années 80 ! Quatrième et dernière chose : le dernier vers de la chanson se lit avec petit sourire en coin : « We could go on the hovercraft accross the water. They’ll think I’m your dad and you’re my daughter. » Wyman a toujours eu un penchant pour les adolescentes et il ne s’en cache visiblement pas. D’ailleurs, en 1989 il épousera une jeune fille de 18 ans qu’il fréquentait depuis ses 13 printemps. Le musicien en avait 50 à l’époque, de quoi passer pour son père en effet.
Cela dit, nous avons été mauvaise langue. Le titre de "pire clip de l’histoire" ne saurait être attribué à ce pauvre Bill. Il existe encore pire. Il existe Tears For Fears. La vidéo de la chanson Head Over Heels se veut sans doute poétique et surréaliste. En réalité, elle collectionne surtout les saynètes pathétiques, sans queue ni tête, vaguement absurdes et certainement débiles. Plutôt que de vous montrer le véritable clip du morceau, j’ai choisi de vous présenter une parodie. Les images proviennent bien de la vidéo (aucun changement n’a été opéré !), la musique reste la même aussi, mais les paroles ont en revanche été modifiées dans le but d’illustrer ce que l’on voit à l’écran. Le résultat se savoure maintenant :
Comme l’avez vu et subi, le clip fourmille de détails plus aberrants les uns que les autres : que viennent faire ici un chimpanzé, un type avec un masque à gaz, un rabbin, une section de cordes, un faux pistolet et un synthé qui débarque de nulle part (pour info, Dave Coulier - "is that Dave Coulier ?" - joue le personnage d’oncle Joey dans la série "La Fête à la maison") ? On se délecte ici de tous ces moments ridicules, dont le fameux "Ohh, I won’t go away, no I just won’t go away", ou encore l’excellent "And now I’ll float to the next level". Pour autant, il ne faudrait pas non plus rater la version d’origine, dans laquelle le chanteur Curt Smith nous offre un grand moment de playupside-down, soit un playback totalement foiré. La synchronisation entre ses lèvres sur les images et le chant ne pourrait pas être plus mauvaise, même avec tous la bonne volonté du monde. A voir aussi, donc.
Mais la hotte du père Noël regorge de cadeaux cette année, et la playlist n’est pas finie. Il nous reste encore deux perles à visionner, chouette, chouette ! La première ne vous dira certainement rien. Enfin si, vous connaissez la chanson : On The Road Again de Canned Heat. Le groupe qui l’a reprise, lui, risque de vous surprendre, voire de vous effrayer. Il s’agit des Rockets, un groupe français à l’allure hautement improbable puisque les musiciens sont grimés en extraterrestres gris qui portent des combinaisons futuristes. Le mot "kitsch" semble avoir été inventé pour eux. Les Rockets connaissent un incroyable succès populaire en Italie à la fin des années 70, début des années 80, et produisent une musique disco à base de synthétiseurs et de guitares étonnantes fabriquées par les luthiers parisiens Jacobacci. Mais trêve de bavardages, place à la musique. Et quelle musique ! Les Rockets sont kitsch mais ils ne sont pas si nuls que ça, à tel point qu’au bout de plusieurs écoutes, on se prend à trouver leur reprise excellente dans son genre - la daube eighties. Et j’avoue adorer leur tube Galactica, dont il faudra bien que je vous parle un jour...
Alors ? comment vous dites ? Bien sûr que c’est génial, je vous avais prévenu ! Quel dommage que youtube n’offre aucune version de Galactica digne de ce nom, j’en aurais tartiné une de plus... Passons et venons-en au pire clip de l’histoire de la chanson française. Un clip dont l’esthétique rappelle furieusement les vidéos amateurs des années 80, et pourtant. Pourtant, la chanson date de 2007 ou 2008. Bref, elle n’est pas très vieille. Je ne ferai pas de commentaires sur les images, j’estime qu’elles parlent d’elles-mêmes. Enfin, je signalerai juste que la chanteuse s’appelle Jacqueline Taïeb. Oui, LA Jacqueline Taïeb, celle qui resplendissait dans les années 60, écrivait ses propres chansons, dont le mythique et génial 7h du matin que même les anglo-saxons adorent ! On se demande encore comment la French Mademoiselle a pu tomber si bas qu’elle nous pond ce Prince d’Internet qui aurait déjà été ringard en 1991. A croire que le morceau aurait dû s’appeler Mon Prince du Minitel.
Ouch ! ça fait mal. Quand on pense que Jacqueline Taïeb, qu’on adore par ailleurs, avait chanté des merveilles telles que La Fac de Lettres. Il faut finir sur une note positive, les enfants, alors voici cette fameuse fac de lettres si adorable ! Étudiant en que dalle qui glande dans les facultés, regarde ce scopitone de 1967 et constate combien non, non, rien n’a changé comme disaient les Poppys en 1971.
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