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mercredi 15 avril 2015
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par Arnold le 12 juin 2005
sorti en 2003 (Bloodshot Records)
Découverts au hasard des rayons de disques, j’ai pris une belle claque à l’écoute de leur disque. Th’Legendary Shack * Shakers mélangent toute sortes de musiques de la culture américaine (Blues, Country, cajun, etc.) avec les instruments électriques d’aujourd’hui. Un résultat détonnant... Le groupe fait bien des morceaux clairement dans un style blues ou country, mais la plupart des morceaux partent dans un mélange des styles assez difficile à caractériser. C’est cette originalité qui fait la force du groupe. On pourrait être tenté un instant de les ranger dans la vague de revival garage comme les Strokes à cause d’un son parfois crade, puis l’instant d’après, dans la vague revival 70’s comme les Bees ou les Kings Of Leon... Mais on se rend vite compte que la musique des Legendary Shack * Shakers est beaucoup plus large que ça.
Cock A Doodle Don’t démarre sur les chapeux de roues avec Pinetree Boogie : un rythme entraînant, une basse savamment marquée, une guitare bluesy se mélangeant parfois à l’harmonica, et un chanteur halluciné. Le ton est donné. Sur CB Song, le groupe propose un bon petit blues, plus calme, mais sans se départir de la folie qui caractérise leur style. Le Banjo fait son entrée sur Help Me From My Brain donnant de vagues airs de country, mais le tout vire bien vite à un mélange de country-rock bien explosif... Shakerag Holler continue dans la lignée country à force de banjo, guimbarde, harmonica, et guitare sèche, on entend même le coq de la pochette. Peu avant la fin, une explosion de guitares métal vient troubler l’ambiance du titre, mais après deux secondes la musique redevient normale puis cède la place à un morceau franchement blues : Hunkerdown, suivie d’un autre franchement country : Coldhopper. Le reste de l’album marie le tout à un son rock bien électrique (Bullfrog, Wild Wild Lover). Au milieu de ses mélanges explosifs on remarquera Blood On The Bluegrass : une ballade folk plus qu’excellente. Quand le silence s’installe à la fin de l’album l’auditeur reste muet, et reprend peu à peu ses esprits, convaincu d’avoir affaire à un groupe déjanté et foutrement bon.
Ce coté déjanté vient en fait beaucoup de la voix du chanteur. Tout dépend des morceaux. Sur un bon blues sa voix sera chaude et posée (rappelant alors la voix de Jim Morrison), ou partira complètement en vrille selon l’intensité de l’accompagnement. Sur un morceau country comme Shakerag Holler ou Coldhopper elle prendra plutôt un accent du cru, un peu comme la voix du chanteur des Culs Trempés de O’Brother. Sur un titre plus Rock comme Bullfrog Blues elle rappellera celle de Jon Spencer : une voix d’Elvis sous acide.
Th’Legendary Shack * Shakers encore très peu connus, méritent franchement une attention particulière tant leur musique est riche d’influences, et bien construite.
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