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Devilish FantaZiäh

Devilish FantaZiäh

Googooblown (Le Bonhomme)

par Noesis le 27 février 2007

3,5

paru en 2006 (Lez’Art Music / AZ)

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« Fiston, va voir comme se porte ta mère-grand, car on m’a dit qu’elle était malade. » Le Petit Homme partit aussitôt pour aller chez mamie, qui demeurait dans un autre village. En passant dans un bois, il rencontra compère le Loup, qui eut bien envie de le manger ; mais il n’osa pas, la faute à quelques sombres accords de musique qui le stoppèrent dans son élan.

Au loin, il cria : « Mais, que sont-ce donc ces cordes qui retentissent dessous ton casque ? Quelle est donc cette magie noire qui me rend tout chose ? ».
« Ça, c’est Googooblown, une œuvre complexe dont les animaux de ton genre ne peuvent saisir toute l’intensité. », lui répondit hardiment le jeune bipède.
« Que nenni » rétorqua maître loup qui tapait de la patte à l’écoute de ces drôles de sons entrelacés. «  Fin mélomane, je sais reconnaître la grande musique, mes longues oreilles aidant ! »

Et le canidé avait bien raison. Ce Devilish FantaZiäh qu’écoutait le chérubin était de ces créations qui interpellent. Bien plus que de la pop-rock, le groupe délivre une poésie sombre et torturée. Grandiloquent, leur style en impose. Rusé, notre acolyte aux dents aiguisées, tendit la patte.
« Sers m’en une. Je ne te croquerai pas. »

Le garçonnet ne se méfia pas. Tout encore absorbé par cet univers tordu, que même Danny Elfman -un drôle de compositeur- ne renierait pas. Grave bêtise. Le loup, déjà accro serra les crocs, autour du baladeur du pauvre enfant, et prit la poudre d’escampette, Devilish FantaZiäh, au creux des dents.

« Reviens ici, vilain animal » hurla le marmot ballot. Mais il était trop tard, l’insolent coquin était déjà bien loin. Dans une forêt presque aussi sombre que le petit théâtre des horreurs de Googooblown. Depuis ce jour, il n’est pas rare, la nuit tombée, de voir les arbres s’agiter, autour d’un loup habité, valsant avec le diable au clair de lune.

Moralité : gardez cet album bien près de vous. Les copains vont le voler. À n’en point douter.

Librement adapté du conte de Charles Perrault, Le Petit Chaperon Rouge.



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Tracklisting :
 
1- I’ve Got My Own Private Killing Company For Assisted Suicides (Corporate And National Death Yard) (4’21")
2- Les Anges Sont De Fausses Blondes (5’20")
3- Subaquachaotik Warriors (3’12")
4- Untitled #2 (4’36")
5- Bal(l)ade Nocturne (4’55")
6- My Too-Busy Wife (5’10")
7- Le Cabinet Des Fées (5’07")
8- Fantaisie Démonacale (4’25")
9- Bloody Lovely Lady (4’41")
10- Daisy Soup & Pork Breast (To Nuzzle In Dunwich) (8’29")
 
Durée totale : 50’20"