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par Nils le 3 avril 2007
paru le 31 juillet 2006 (Cooperative Music / V2)
Je vous le redonne en 1500 (caractères), c’est la semaine. Espers, trio originaire de Philadelphie et mené par Greg Weeks (remarqué en solo en 2002 pour Awake Like Sleep), revient avec un troisième album (en fait, leur deuxième opus The Weed Tree sortie en 2005 est un album de reprises à base de Nico, Blue Öyster Cult et bien d’autres) folk-rock assez dramatique. Un disque qui peut évoquer Lovecraft ou de la musique sous acide, calme, lassant et psyché. Qu’on se le dise, Espers a bien trouvé son style.
Par contre, rien ne dit qu’il plaira à tout le monde. Un style qui mène à un monde en plein rêve avec des babas cool des seventies. Mais un rêve ni sombre, ni joyeux. Bien sûr, Espers semble quelque peu mature avec les huit minutes de Dead Queen, mêlant une guitare électrique mélodieuse et un violon plutôt triste. Seulement, cela ne suffit pas à convaincre. Ah oui, j’ai oublié de vous prévenir, pour la durée des chansons, il y a sept titres, cinquante minutes en tout. Voilà, aucune chansons sous les cinq minutes. Bon, aucune au dessus des dix alors on va pas se plaindre. L’atmosphère est vintage, voire carrément d’une autre époque ; les mélodies sont au rendez-vous, même si un peu en retard et soporifique. La jolie voix, c’est Meg Baird. Autant dire qu’après une écoute de l’album, on se sent réconforté pour l’enfant de Meg si enfant elle a. Des berceuses, il en aura, elle sait faire.
Espers, c’est un peu les Mamas & Papas dans une grotte de l’Europe de l’Est en plein mois de novembre, voyez ? Mais, il faut bien redonner quelques feuilles de lauriers quand c’est mérité. Alors OK, la voix de Meg Baird est quand même très douce et se prête parfaitement à quelques folies atmosphériques comme Children Of Stone ou Dead King, mais même si dans le genre qu’il côtoie, le groupe se débrouille tel un incontournable de la sorte, il n’en reste tout du moins pas l’événement qu’on pourrait attendre. Espers, trio hors du temps.
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