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mercredi 15 avril 2015
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par Vyvy le 22 août 2006
paru en 2005 (Ponyrec)
Gravy, œuvre éponyme du groupe danois Gravy (nom de scène de Nikolaj Grummesgaard) est un petit joyaux de fraîcheur, un déclencheur de sourire assuré. Les Danois nous livrent dix titres rivalisant chacun de bonheur, d’énergie, de guitares, claviers, batterie et entrain. S’ils ne sont pas, assurément, les détenteurs d’un son novateur, ils arrivent néanmoins à nous offrir avec Gravy un disque soigné, abouti. Gravy nous plonge dans son univers, et chaque chanson nous en fait découvrir un nouvel aspect.
Les influences sont multiples. On entend du rock psychédélique, cela sonne parfois très britpop , si ce n’est en moins poli, on trouve des instrumentations à la George Harrison ou des vocalises dignes des Pixies. On tombe sous le charme de chœurs réminiscents des Beach Boys et de trips électroniques délirant. Gravy joue, mélange toutes ses différentes influences à sa sauce et dehors le soleil brille.
Meltdown commence et déjà le charme opère. Très Blur, ce premier morceau mêle à une voix étonnante, des chœurs soutenus, quelques jolis larsens et parties rythmiques, le sourire nous gagne, il ne nous lâchera plus ... Voici en effet That Girl, plus original que le précédent, mais non pas moins réussi, le morceau laisse la part belle aux folies electroniques et aux rythmiques à la Strokes. Une des surprises que nous offre Gravy est une voix à forte personnalité, exempte de formatage pop, si bien que malgré les multiples influences leur musique parait très personnelle. Les ingrédients sont connus et pourtant, tout sonne différent.
Les morceaux s’enchaînent sans décevoir. Le quatrième Shine On Us s’introduit dans notre tête, bien décidé à y resté, à coup de chœurs lancinants et d’une ouverture digne de Love et on s’envole sur quelques notes de xylophone.
Shine on meShine on youShine on, shine on, shine onShine on everyone who’s hurt
L’album progresse et Gravy s’installe. Après une visite à une énergique Party In The Mens Room, nous voici pris à partie I know you’re insane, I know you’re insane dans Behind My Walls. Do I Feel Free réussi la prouesse de rattacher des sonss autant disparates que le Where Is My Mind pixien et Magical Mystery Tour. In Love With Me, avec sa guitare sèche, sa batterie nerveuse et son clavier répétitif, se démarque des autres morceaux. Loin du bonbon de Meltdow, ce titre plus brut n’en devient que plus cher, preuve du large panel du groupe.
Après Ocean and Sun, on reste allongé sur la plage un verre à la main, en vrai Beach Boys dans Bored And Lazy, et le titre se clôt sur des chants de mouettes et des chœurs féeriques. Il est maintenant temps pour Gravy de finir, et comme tout le reste, ils le feront en beauté. Le final Remember Me mêle à son tour, parties instrumentales grandioses, larsens déjantés et voix entêtante, part sa profondeur il éloigne le groupe d’un carcan « easy-listening » et s’assure à sa manière que l’on n’oublie pas Nikolaj Grummesgaard.
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