L’album de Sébastien Schuller commence bien ! Le morceau introductif 1978 a tout ce qu’il faut d’apaisant et d’envoûtant pour convaincre les oreilles amoureuses d’un mélange entre instruments traditionnels et expérimentations électroniques. La suite est un peu moins réussie car peut-être trop monocorde et révélatrice d’un album sans véritable âme.

Certes, le travail de Schuller est honnête, s’inscrivant dans un genre electro-pop dont les représentants foisonnent dans la région parisienne, mais qui sur la durée du disque peut quelquefois lasser. Présenté de façon unanime par la presse branchée comme un pur joyau, le single Weeping Willow est sympathique sans être fondateur car sans grande ambition.

Mais ne soyons pas trop radical, pour un premier disque, Happiness est une réussite dans sa constante recherche d’harmonie efficace. La voix de Schuller n’est pas désagréable avec sa tonalité légèrement mélancolique et amère. On peut en effet attendre de bonne chose de la part de cet artiste au vu de son premier essai même si celui-ci aura du mal à trouver sa place dans la jungle de la production electro française. L’avenir de Schuller ne serait-il pas justement de la dépasser pour créer un son qui lui est propre et ainsi concrétiser un talent mélodique indéniable ? C’est tout le succès qu’on peut lui souhaiter !

À suivre...