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Machines Sentimentales

Machines Sentimentales

Tao Ke Tao

par Arnold le 24 avril 2007

2,5

sorti en 2006 (autoproduit)

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Lassé de mettre ses ambitions musicales personnelles de côté, Tao Ke Tao quitte le groupe dans lequel il officiait en 2002 pour se lancer en solo. Plus libre de laisser cours à sa créativité, l’artiste explore les chemins de l’electro. Il allie logiciels de musique sur ordinateurs, samples divers et variés, la guitare de son ami Florent Maynard ainsi que tout le champ d’action que lui confère le home studio pour auto-produire son premier album en 2002 : Desert Of Real. En 2006, il sort un nouvel album selon les mêmes procédés : Machines Sentimentales.

Tao Ke Tao, c’est avant tout du dark electro. N’entendez pas par là une espece de metal electro imbuvable où de sombre techno gothique (ce qui dit comme ça me paraît franchement improbable...). Il s’agit ici de musique aux rythmes technoïdes accompagnés essentiellement de guitares bien électriques, et de samples pour la plupart extraits de films. Il semble ressortir une ligne directrice entre chaque titre : l’opposition entre violence guerrière, et liberté.

En effet l’album démarre sur No Puppet Regime un discours de George W. Bush assénant sans cesse : « There is no puppet regime that will accepted by any country that I’m familiar with » alternant avec une voix de britannique invitant ses ressortissants à ne pas se rendre au Koweït, et mêlant aussi quelques courts extraits du film Good Morning Vietnam... Le thème guerrier se poursuit avec le titr suivant Minister Of Death qui alterne les référence aux règles du Fight Club dictées par Tyler Durden, alors que le sergent Hartman (Full Metal Jacket) forme ses bleus pour partir se faire tuer au Vietnam. Bad Side fait intervenir Luke Skywalker au nom de l’Alliance Rebelle... Sur Moon Dog, Jean-Paul Sartre parle de la violence de certaines manifestations (celles de 68 probablement)... Pour en arriver finalement (Art Of War) au fameux discours de liberté et d’égalité de Martin Luther King : « I have a dream... »...

Le fond de l’album est pertinent. En revanche, la musique en elle même est assez inégale... Dans l’ensemble, l’album se tient bien, le mélange des samples, des rythmiques et des guitares se mélangent agréablement, bien que manquant parfois de mordant. Les deux premiers morceaux sont exceptionnels, trippants, rappelant de loin Le Peuple De L’Herbe en beaucoup plus électrique. Tout est bien dosé et le resultat est très efficace. On se prend rapidement a dodeliner du chef en rythme... À l’inverse, certains titres traînent beaucoup trop en longueur sur un thème redondant (Abstraction). D’autres vont se perdre dans des parties de guitares à réverb trop bavardes (M.S, Art Of War) qui deviennent vite lassantes...

Bien qu’inégal, Machines Sentimentales mérite que l’on y jette une oreille, ne serait-ce que pour l’idée, le concept. Mais effectivement, la fin de l’album reste décevante après un si bon départ.



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Tracklisting :
 
1. No Puppet Regime (3’34")
2. Minister Of Death(3’36")
3. Bad Side (4’24)
4. Moon Dog (5’40")
5. Jarvis (3’46")
6. M.S (4’06")
7. Resolution (5’40")
8. Art Of War (3’57")
9. Abstraction (6’00")
 
Durée totale : 38’57"